Jusqu’où ira la peur ?
Bien sûr, la mort fait partie de la vie et si la Faucheuse vous cueille à 88 ans, quoi de plus naturel ? Oui, mais c’était papa. Alors dans ces moments-là, envie de voir la famille, de se remémorer des instants de joie, des bons mots… Et vlan ! La réalité en pleine face ! Le corona ! La peur du corona !
Pas de cérémonie religieuse, circonstances obligent, avec l’assurance d’une messe dès que possible. Soit ! Bel hommage rendu tout de même avec le soleil et les hirondelles. Trois pelés à la cérémonie, passe encore, mais personne à la maison après, cette absence d’empathie consolatrice : passe plus ! Et les jours suivants ne pas pouvoir entrer chez l’oncle ou les cousins : passe pas non plus !
Chaque année dans le monde, plus de 17 millions de pertes humaines dues aux maladies cardio-vasculaires, première cause de mortalité, ne génèrent pas un effroi incontrôlable. Aucune panique par rapport au mode de vie qui favorise le stress, la malbouffe et la sédentarité… Même pas peur !
Le cancer, dont les scientifiques présagent qu’il sera mis au premier rang des décès dans les prochaines années, n’empêche pas les personnes de consommer des substances connues pour être cancérigènes. Même pas peur !
Et l’automobile, première cause de mortalité chez les jeunes, qui en a peur ? Pas prêt de diminuer avec en sus les encouragements des constructeurs qui permettent de composer un numéro de téléphone via le tableau de bord, obligeant forcément le conducteur à quitter des yeux la route et réduisant son attention. Même pas peur !
Celle qui paralyse surtout les neurones
Il paraît que le risque de décès en contractant la Covid-19 n’atteint pas 4 %, alors que d’autres virus tel que Ebola (pour lequel apparemment aucun traitement n’a encore été trouvé à ce jour) emporte de 50 à 90 % des personnes atteintes. Quelqu’un s’en est-il inquiété ? A-t-on observé quelques grands élans de solidarité pour aider les victimes ?
A-t-on cherché, trouvé des solutions pour éradiquer ce virus ? Heu… C’était loin de chez nous…
En résumé, même pour les causes d’intérêt majeur tels que la faim dans le monde, la guerre, on n’observe pas de mesures politiques aussi exceptionnelles que celles prises pour la Covid-19. Mesures anxiogènes au possible, test grandeur nature du crétinisme et de l’obéissance aveugle à grands renforts de déclarations volontairement contradictoires, induisant une peur incontrôlée. Test réussi ! Chacun peut consulter des chiffres comme ceux cités plus haut. Pourtant la préoccupation reste “Covid-19”.
Je n’ai pas fait d’études en psychologie, mais je ne pense pas me tromper beaucoup en disant que la peur paralyse surtout les neurones. Les capacités à prendre en compte tous les paramètres sont asphyxiées, empêchant l’analyse d’un danger réel ou supposé. D’où un comportement désordonné, inadapté, des décisions disproportionnées.
Au bout de cette réflexion, je fais un triste constat : l’humain ne réagit que s’il est personnellement concerné. Et dire que nous avons été qualifiés de “Gaulois réfractaires” !