Parce que rien n’est jamais simple [par Yann Kerveno]
Chat
Il y a longtemps qu’on s’en doute mais les études s’accumulant, il va bien falloir admettre que nos greffiers ronronnants sont à classer dans la famille des super-prédateurs. C’est en tout cas l’ambition des travaux d’une équipe de chercheurs de l’université d’Auburn, en Alabama aux États-Unis. En compulsant les études publiées sur la question, ils ont pu créer une base de données pour lister les espèces que le chat consomme dans le monde. Au terme d’une première estimation, ils sont arrivés à la conclusion que nos matous mettent volontiers la dent sur 2 084 espèces dont 981 oiseaux, 463 reptiles, 431 mammifères (y compris les humains), 119 espèces d’insectes, 57 amphibiens… Sur ces 2 084 espèces recensées comme proies potentielles, 347 sont menacées ou déjà éteintes à l’état sauvage. Et vous savez quoi ? La France compte 14 millions de chats.
Génétique
Après la patate chaude glyphosate, voici celle des NBT ! Les NBT ce sont, en anglais, les New Breeding Technologies, autrement dit en français, l’édition génomique permise par la technique Crispr-Cas9. Procédé qui permet de modifier le génome d’un être vivant sans introduction d’un gène allogène, provenant d’une autre espèce. Et d’apporter à la variété concernée des caractères nouveaux (en particulier des tolérances ou des résistances) ou de corriger des défauts, c’est l’une des pistes prometteuses dans le traitement de la maladie d’Alzheimer… Au menu de la présidence espagnole de l’Union européenne, Luis Planas avait fait de l’adoption d’un nouveau règlement un cheval de bataille. Las, réunis la semaine passée, les ministres de l’Agriculture ont échoué à trouver un consensus autour de la proposition de la commission d’assouplir la réglementation, les NBT étant aujourd’hui classées comme des OGM. Outre les oppositions historiques, en particulier de l’agriculture bio, les points d’achoppement portent en particulier sur la question des brevets et de la coexistence des variétés obtenues avec les variétés traditionnelles. La patate chaude revient donc maintenant à la Belgique qui aura pour tâche de mener à bien le trilogue (Parlement, Conseil de ministres et Commission européenne) chargé de trouver un accord.
Caille
Les autorités sanitaires australiennes ont autorisé la commercialisation de la première viande de synthèse dans le pays. Et il s’agit de “viande” de caille développée par une société basée dans le pays. Dans ses attendus, l’agence Food Standards Australia New Zealand estime que la viande de caille cultivée ne présente pas de risque pour la santé ou la nutrition et que le nouvel aliment est “génétiquement stable et que les risques liés aux bactéries sont très faibles.” De quoi faire saliver les gourmets amateurs d’ortolans ?
Menace
Il n’y a pas que chez nous qu’il fait sec. Les producteurs de soja brésiliens du Mato Grosso font aussi face à une sécheresse persistante. La première semaine de décembre fut ainsi la plus chaude et la plus sèche enregistrée depuis 30 ans. Au point que les semis de soja sont repoussés, ceux qui avaient déjà été implantés devront être en partie réimplantés et la seconde récolte qui suit le soja, le maïs, (Safrinha), est aussi menacée.