Viti Monde sem.09-2023 [par Yann Kerveno]

Le terroir

Voilà qui sent bon les pierres chauffées par le soleil, la rosée de matin, la poésie du coucher de soleil, les brises d’été. Certes, le sol et le climat sont des composantes essentielles du terroir, mais on sait aujourd’hui qualifier scientifiquement les caractéristiques d’un terroir. C’est ce qui ressort d’une étude publiée au début du mois de février. Selon les chercheurs, l’expression du terroir est donc issue de la combinaison de plusieurs facteurs : la température de l’air, le rayonnement, la charge du sol en azote et l’exposition ou non de la vigne au stress hydrique qui dépend de la teneur en eau du sol, de l’évapotranspiration et des précipitations. Autant de facteurs qui, selon les chercheurs, vont avoir une influence primordiale sur l’expression ou non des arômes. CQFD.
https://ives-technicalreviews.eu/article/view/7351

Contrôle par l’intelligence artificielle de la vendange

L’IA pour payer la vendange au juste prix ?

Le contrôle par l’intelligence artificielle de la vendange à son entrée à la cave va peut-être révolutionner le secteur en permettant d’obtenir des informations tangibles et fiables sur l’état des raisins à l’issue du transport entre la parcelle et la cave.

À l’aide de caméras qui surplombent les remorques, il est dressé un état des lieux de la qualité des raisins qu’elles contiennent et peut détecter les morceaux de sarments, la végétation subsistant dans la remorque, qui peuvent venir altérer la qualité des jus qui seront produits ou encore juger de l’état sanitaire des raisins… Cette technologie est développée par la société espagnole Ceresia Vision.

Rueda en tête

Le vignoble de Rueda et les vins blancs de verdejo raflent la mise en matière de renommée sur le marché espagnol. C’est une étude de Nielsen qui parvient à ces conclusions au terme d’une enquête qui révèle que 31 % des consommateurs de vins blancs d’appellation citent Rueda de manière spontanée, loin devant toutes les autres appellations. Ce qui, au final, n’est guère surprenant puisque l’appellation produit essentiellement des blancs. Elle est en outre particulièrement reconnue chez les hommes de plus de 45 ans et aussi la marque la plus recommandée par les consommateurs (44 % d’entre eux la recommandent). Quand au champ lexical attaché à l’appellation, il va de “très bon rapport qualité – prix” à “très accessible au goût” et “à partager avec les siens et ceux qui nous sont chers.” N’en jetez plus !

Les cépages voyagent toujours

Né dans le Bordelais, le carménère avait été éradiqué par le phylloxera à la fin du XIXe siècle. Au point qu’on l’a cru disparu à jamais jusqu’en 1991. C’est celle année là en effet que Claude Valat découvre un pied de carménère dans une vigne au Chili, où il était confondu avec du merlot. Après avoir fait les beaux jours de la viticulture chilienne, aux côtés du malbec, le cépage de Cahors, il pourrait maintenant conquérir la prestigieuse Napa Valley et offrir une meilleure résistance au changement du climat dans la région. Et permettre de surmonter les difficultés que rencontre le merlot face aux éléments, en particulier le stress hydrique et la chaleur.

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