Pêche : les récalcitrants ont été servis (Par Yann Kerveno)

Une vingtaine d’agriculteurs s’est éparpillée tôt ce matin dans le département des Pyrénées-Orientales pour rappeler aux enseignes récalcitrantes qu’il était temps de basculer sur l’origine France.

Quatre camions, quelques voitures et une liste de magasins à visiter. C’était le menu de cette fin de nuit de mercredi à jeudi. Les cibles ? Des magasins qui proposent encore majoritairement des fruits d’origine espagnole alors que les saisons de l’abricot, de la pêche et de la nectarine françaises battent leur plein. Deux enseignes étaient particulièrement dans le collimateur des manifestants, Intermarché, dont deux magasins étaient sur la liste à Elne et Saint-André mais aussi Super U, qui, si elle joue « presque » le jeu localement selon les témoignages, est loin d’être aussi vertueuse ailleurs sur le reste du territoire. C’est le magasin de Thuir qui a été visité tout comme son voisin Frais d’ici, enseigne également sur la liste comme celui de Thuir.

Chaque enseigne s’est vu déposer un chargement de pêches et nectarines devant ses portes alors que le jour n’était pas encore levé. La semaine dernière, des visites de courtoisie avaient été organisées dans les supers et hypermarchés du département pour rappeler aux chefs de rayon l’importance de basculer sur l’origine France alors que la production espagnole, légèrement en retard, est toujours très présente sur le marché français à des prix, comme toujours, défiant toute concurrence.