Parce que rien n’est jamais simple sem. 13-2023 [par Yann Kerveno]

Pas touche à la pomme !

Des chercheurs américains du ministère de l’Agriculture tentent de mettre au point de nouvelles techniques qui détourneraient les carpocapses de leur besoin d’aller pondre dans les pommes… L’une des voies suivies s’appuie sur la technique d’édition génétique Cripsr-Cas9 qui, en modifiant l’odorat des femelles de ces insectes, leur font éviter les pommes comme lieu de ponte. Si l’édition génétique a réussi biologiquement, il reste maintenant aux chercheurs à confirmer les résultats par des observations, ce qui sera l’objet d’études au cours de ses prochaines années. Autre piste suivie, la création d’un biopesticide visant les larves en inhibant un gène codant des protéines indispensables à leur survie. Si cette méthode n’empêche pas tous les dégâts sur les fruits, elle permettrait toutefois de grandement contrôler les populations en diminuant les vols. Enfin, troisième voie en début d’expérimentation, la modification génétique d’un virus largement utilisé en production biologique aux États-Unis et autorisé en Europe (Cydia pomonella granulovirus) pour le rendre plus efficace.

Pas sortis de l’auberge

N’en déplaise à Saint-Gauderique, les prévisions en ce qui concerne la sécheresse pour les deux prochaines saisons à venir sont très pessimistes pour le pourtour méditerranéen. Le dernier rapport de l’observatoire de la sécheresse de la Commission européenne sur le sujet, daté de mars, compile les éléments tangibles issus des observations de terrain. L’indice de sécheresse, combinaisons des relevés de précipitations, d’humidité du sol et d’état de la végétation montre que la quasi-totalité du territoire français, du Royaume-Uni et le Nord de l’Italie sont en “surveillance renforcée” quand le centre de l’Irlande est déjà, lui, en état d’alerte. Le rapport met aussi en évidence les anomalies très importantes de l’enneigement dans les Alpes avec un déficit de couverture neigeuse de 67 %. Et quand on demande aux modèles ce qui peut se produire dans les semaines qui viennent, la réponse est claire. De février à avril, le climat sera plus sec que d’habitude en Europe de l’Ouest, provoquant des étiages sévères dans les rivières et les fleuves du pourtour méditerranéen, les Alpes, l’Est de la France et jusqu’en Scandinavie. En France, les réservoirs sont à 55 % de leur capacité en février contre 85 % l’an passé à la même époque.

Ne touche pas à mes terres !

L’affaire des ballons chinois en goguette dans le ciel américain, des tentatives récentes d’achats de terres agricoles par des entreprises chinoises non loin d’une base militaire sensible ont ramené dans l’actualité américaine la question de la possession des terres agricoles par des capitaux étrangers. Au point qu’un groupe de parlementaires des deux bords, républicains et démocrates, a adressé un courrier au ministère lui demandant de renforcer les moyens de contrôle de la propriété. En particulier pour les quatre pays ennemis des États-Unis, Chine, Russie, Iran, Corée du Nord. Qui possèdent à eux quatre environ 160 000 hectares sur les 16 millions d’hectares aux mains de capitaux étrangers, canadiens, anglais et néerlandais en majorité. Depuis 2015, ce sont 900 000 hectares qui sont passées chaque années dans des mains étrangères.

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