Ce qu’il faut retenir cette semaine [par Yann Kerveno]

Distillation

La détérioration continue du marché du vin a poussé les opérateurs de l’Aude et des Pyrénées-Orientales à souscrire largement à la campagne de distillation. Pour les Pyrénées-Orientales, ce sont ainsi 100 000 hectolitres de vins, principalement des rouges d’appellation (Côtes du Roussillon et Roussillon villages) qui libèrent de la place dans les chais. “Cela représente un peu moins d’un quart de vendange départemental” souligne Jean-Philippe Mari, président de l’OGDG Côtes du Roussillon.
Si l’apport de trésorerie de la distillation n’est pas négligeable, le risque qui pèse sur les bilans n’est pas anodin. “Tout va dépendre de la façon dont les entreprises ont valorisé ces stocks dans leur bilan” résume Ludovic Roux, président de la Fédération régionale des caves coopératives. À cause du delta important entre le prix estimé du stock, 140 ou 150 euros pour les villages, et le prix de rachat pour la distillation, 75 €. L’Aude a pour sa part envoyé 560 000 hectolitres à la distillation, comme le Gard.

Sécheresse audoise

Si rien n’a bougé fin août du côté des restrictions liées à la sécheresse dans les Pyrénées-Orientales, il n’en est pas de même dans l’Aude où la situation tend à se dégrader à mesure que l’été s’avance. Ainsi, le comité sécheresse du 24 août. Menacé de passer en crise, le secteur Aude amont reste, provisoirement, en alerte renforcée grâce aux pluies du dernier week-end d’août, il est rejoint à ce dernier niveau avant la crise par le secteur du Fresquel. Pour le reste, la situation n’a pas évolué. Les secteurs Argent-Double, Orbieu et affluents, Aude aval, Berre Rieu restent en crise maximale et le secteur Hers-Mort en crise. Les autres bassins sont concernés par les alertes ou alerte renforcée, sauf le bassin-versant de l’Orbiel et le secteur Cesse en simple vigilance.

Spéculation

Les organisations de consommateurs espagnoles ont alerté le ministère de l’Agriculture à propos de la forte augmentation des prix de l’huile d’olive dans le pays. Selon les relevés qu’ils ont effectués cet été dans les supermarchés, le prix du litre d’olive vierge extra a pris 15,4 % depuis début juillet pour atteindre 9,42 euros et jusqu’à plus de 12 euros pour certaines marques. Certaines marques distributeurs ont même augmenté de près de 30 %.
L’organisation dénonce la spéculation liée à la faible récolte de la dernière récolte, – 50 %, alors que, précise-t-elle dans un communiqué, “ce sont les huiles de la récolte précédentes qui sont actuellement vendues.”

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