À propos d’un “conseiller bancaire”

Bien que la Covid, inexorablement, occupe les esprits par-dessus tout et malgré mon sentiment d’être bien seule, regardée de travers parce que sur mon masque j’ai écrit en gros “FOUTAISE”, et bien que je sache que l’on n’a pas fini d’en parler, changeons de sujet pour un instant ! 
De ce qui suit on pourrait rire s’il ne s’agissait du constat d’un certain manque d’empathie pour le moins et assurément d’incompétence de la part d’un conseiller bancaire suite au décès d’un de ses clients. Voici donc la lettre que j’ai adressée à son directeur après le comportement honteux dudit mentor : 
“Monsieur le Directeur, 
Ce courrier concerne Mme J.L. dont l’époux M. R.L. est décédé le 23 mai dernier. Je suis leur fille et me charge, habitant à 700 kilométres, de “l’administratif” en souhaitant éviter, autant que faire se peut, qu’il se transforme en tracasserie… 
L’objet premier de mon courrier était de vous signifier mon intention de changer de banque, juste avant de tenter, sans plus d’espoir au bout de sept essais infructueux en dix jours, d’obtenir une réponse de Monsieur A., conseiller, à ce qu’il paraît. Les cinq premières fois j’eus au bout du fil d’aimables collaborateurs m’assurant que M. A., étant en rendez-vous, me rappellerait dès qu’il en aurait terminé avec ses clients. À chaque appel, déclinaison de mon identité et numéro de téléphone. Je n’ai jamais été rappelée. Pour les deux autres tentatives j’eus affaire à la boîte vocale du consultant sus nommé à qui je laissai un message expliquant la raison de mon appel la première fois. La deuxième fois, je demandais seulement qu’on me rappelle. Silence radio… 
Je précise qu’il y a trois semaines, lors d’un rendez-vous avec M. A. dans le but d’obtenir plusieurs précisions et signaler le mécontentement de maman quant au contrat obsèques, ce monsieur me signifia que j’allais “sortir de son bureau si je continuais à parler comme ça !” Il n’y avait évidemment dans mes propos aucune impolitesse, juste le terme “arnaque” pour qualifier un contrat qui était censé éviter à la famille tout tracas et qui, plus d’un mois après le décès, n’avait toujours pas honoré la facture des pompes funèbres…

Huitième tentative…
Chacun est libre et nous n’accordons pas tous de la valeur aux mêmes choses, or il se trouve que mes parents ont toujours mis un point d’honneur à régler leurs dettes rubis sur l’ongle et c’est justement dans ce but qu’ils avaient contracté un tel contrat. 
Considérant que écouter les clients et répondre à leurs questions faisait partie de l’attribution d’un conseiller, je suis restée. Je vous passe les détails de cet entretien mais vous informe tout de même que je me suis entendu dire : “de toute façon vous aurez toujours besoin de la banque”… Il m’apparaît plutôt que c’est le contraire ! (je ne développe pas). 
Puis, aujourd’hui, lors de ma huitième tentative, je tombe sur un interlocuteur avenant et très réceptif qui, sans en faire des caisses (entendez par là naturel et sans hypocrisie commerciale), me renseigne. Nous échangeons rapidement des mails et le problème est réglé dans la journée, ce qui modifie en partie le motif de mon courrier. Ma décision de changer de banque évolue vers une demande de changer de conseiller puisqu’on dirait que l’espoir est permis.
Je ne peux omettre un “détail” avant de terminer cette lettre : lorsque M. A. téléphona à maman (qui met toujours le haut-parleur) juste après le décès de papa pour convenir d’un rendez-vous, pas un mot de condoléances. Là aussi, chacun ses valeurs. Je laisse celle-ci à votre appréciation. 
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Directeur, mes sincères salutations.” 
J’ai souvent pensé que ce cher M. A. ferait sensation au sein d’un commerce de bétonnières…

Une réflexion sur “À propos d’un “conseiller bancaire”

  • 19 octobre 2020 à 8 h 20 min
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    Pour ces raisons, j’ai choisi une banque en ligne qui me donne 100% de satisfactions. Toujours une réponse dans la 1/2 journée quand ce n’est pas immédiat.

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