La disparition des Labels rouges n’est pas à l’ordre du jour de la Commission européenne

Nul doute que de nombreuses questions seront posées sur le stand de la Commission européenne lors du Salon de l’agriculture qui ouvre ce samedi 25 février mais, non, la Commission européenne ne programme pas la fin de la filière des volailles fermières française et elle ne veut pas la disparition des Labels rouges ou du Poulet de Bresse ! Les normes de commercialisation relatives aux produits agricoles de l’UE garantissent un niveau de qualité distinctif et une information fiable et transparente pour les consommateurs. Protéger le producteur et le consommateur, tel est l’objectif de ce système. Rien ne change avec les discussions en cours. Les “Décodeurs de l’Europe” ont fait le point avec une clarification sur les discussions en cours.

Tromper les consommateurs avec des termes ambigus ou confus continuera d’être absolument interdit

Les discussions actuelles avec les experts des États membres font suite à une consultation publique menée à l’été 2021 pour recueillir les avis de toutes les parties prenantes (associations professionnelles et de consommateurs, producteurs, citoyens). Ces discussions suscitent l’inquiétude des producteurs français quant au maintien d’appellations que les producteurs européens peuvent actuellement utiliser pour valoriser un niveau de qualité distinctif de la volaille élevée en plein air.

Les 5 dénominations actuelles resteront inchangées

Actuellement, il existe 5 expressions réservées que les producteurs peuvent faire apparaître sur l’étiquetage des volailles, avec un cahier des charges précis à respecter pour chacune de ces expressions : “Alimenté avec x % de…”, “Élevé à l’intérieur – système extensif”, “Sortant à l’extérieur”, “Fermier – Élevé en plein air” et enfin, “Fermier – Élevé en liberté” (avec la condition que la volaille ait accès en permanence pendant toute la journée à un parcours extérieur illimité). La Commission européenne n’a jamais imposé un mode l’élevage aux producteurs et n’a pas l’intention de le faire. Ces 5 dénominations ont toujours été facultatives et resteront inchangées.

Mais de nouvelles expressions sont à l’étude

Les discussions avec les représentants des États membres portent sur le fait de permettre d’autres expressions en plus des cinq existantes depuis 2008, en permettant aux producteurs de valoriser d’autres caractéristiques liées au mode d’élevage de la volaille, notamment liées au bien-être animal et en informant, de manière transparente, le consommateur sur le contenu des indications. Si de nouvelles mentions venaient à être proposées par les producteurs, elles devraient être accompagnées d’un cahier des charges précis et être enregistrées auprès de l’État membre concerné avec la mise en place de mesures de contrôles périodiques.

Sans ouvrir la porte à des dénominations trompeuses

De nouvelles mentions trompeuses telles que “Volaille de plein vent”, “Poulet à l’air libre”, “Poulet des champs” ne font pas partie des discussions en cours avec les États membres. La notion de “liberté” est déjà couverte par trois des cinq indications et ne sera pas impactée : les indications impliquant un mode d’élevage en liberté ne vont pas changer. L’information aux consommateurs restera la priorité absolue. Toute information aux consommateurs sur les denrées alimentaires doit respecter le règlement qui régit l’étiquetage, à savoir que les expressions utilisées ne doivent pas induire en erreur le consommateur et doivent être clairement compréhensibles et non ambigües.

Claire Sarda-Vergès
ADRET – Europe Direct Pyrénées
www.europedirectpyrenees.eu

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