Une certaine idée de la France [par Gilles Tibié]

Il m’a paru “sage” en ces temps tourmentés où beaucoup s’emmerdent, se font emmerder ou emmerdent les autres, d’honorer très respectueusement les derniers propos de l’amiral Philippe de Gaulle qui rendait ainsi hommage à son père : “Toute ma vie j’ai eu le privilège de pouvoir me faire une certaine idée de mon père, du général de Gaulle, dont je voudrais qu’elle fût partagée par le plus grand nombre possible, lui qui avait eu la qualité à un degré exceptionnel de se faire une certaine idée de la France.”
Cette “certaine idée” de la France qui devrait désormais germer et fleurir chez nos prétendants et prétendantes au trône est, je le crains, définitivement effacée de leur mémoire. Alzheimer ? Aveuglement ? Égarement ? Inconscience ? Le diagnostic est difficile… C’est emmerdant !

Madame Pécresse, la candidate de LR, ne veut aucun accord avec Éric Zemmour. Marine Le Pen a tenté de passer un accord avec ce dernier qui, persuadé qu’il est meilleur candidat qu’elle pour battre Emmanuel Macron, n’en a pas voulu. Cerise sur le gâteau, Monsieur Guillaume Peltier, ancien apparatchik de LR, est persuadé que Zemmour, lequel, soit dit en passant, le raillait copieusement avant son changement de crémerie, est meilleur que Valérie Pécresse et “tout naturellement” renie désormais son propre camp pour le rejoindre.

À gauche ? Ha ben c’est pareil ! Elle a tenu tant bien que mal du moment qu’il y avait un programme commun et un leader charismatique en la personne de François Mitterrand pour assurer sa cohésion. Mais ensuite elle tomba de Charybde en Scylla. Passant de la gauche plurielle qui a été fatale à Lionel Jospin en 2002 à, désormais, la gauche intello-écolo-féministe, émanation des “frondeurs” de 2017, où l’écriture inclusive et le wokisme, importé des USA, ne représente plus le peuple et les ouvriers mais priorise le petit monde des bobos et des universités parisiennes.

Dans ce foutoir, Emmanuel Macron semble tenir la corde pour imposer son idée certaine de l’Europe, heu pardon de la France, de la Nation ! Désolé c’est le correcteur d’orthographe ! Lui, au moins, il aura ses 500 signatures… Le général De Gaulle les aurait-il eu aujourd’hui pour s’aligner au départ de la course ? Humm ! Pas si sûr, pensez donc, un général déserteur, de droite et qui a fomenté un “coup d’État” en 1958…
En conclusion, je suis désolé de vous avoir emmerdés avec ma chronique.

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