Un peu de sérieux S.V.P.

Il y a de quoi tomber de sa chaise quand on lit le programme de la 19e semaine d’alternatives aux pesticides organisée dans les Pyrénées-Orientales. Parce que l’affaire ne brille pas vraiment par son sérieux. Un débat avec Gilles-Éric Séralini ? Souvenez-vous, ce chercheur avait défrayé la chronique en 2012 avec une étude censée prouver que les OGM associés au Roundup avaient des effets délétères sur la santé. Les photos des rats farcis de tumeurs avaient fait la une de tous les magazines du monde à l’époque. Sauf que c’était complètement bidon. Son expérience, reproduite notamment à la demande de l’Europe, n’a JAMAIS, produit les mêmes résultats. Mais qu’importe la crédibilité ?

Un apéro glyphosate pour protester contre le classement sans suite des centaines de plaintes déposées par les pisseurs volontaires alors que le tribunal n’a fait que reconnaître l’absence de sérieux des tests réalisés ? Souvenez-vous, les échantillons étaient analysés par un labo allemand, Biocheck, à l’aide d’une méthode, Elisa, pas vraiment calibrée pour mener ce type de quantification avec la précision nécessaire. Mais qu’importe la vérité ? Il ne manque à l’affiche que Thierry Casasnovas, il n’était pas disponible ? Allons, un peu de sérieux, l’enjeu que représente aujourd’hui l’usage des produits phytosanitaires, en termes de production agricole, de santé publique, de biodiversité, mérite mieux que ces gesticulations. Pourquoi, dans ce programme, aucune mention de la voie la plus prompte à aller dans ce sens, l’édition génomique, qui permet de modifier le caractère des plantes sans en altérer la nature par l’ajout d’un gène extérieur ?

Yann Kerveno

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