Parce que rien n’est jamais simple sem. 48-2022 [par yann Kerveno]

Antibios

Il est parfois bon de se réjouir dans ce concert de déprimantes nouvelles. Bon d’accord, c’est une nouvelle bénigne pour le plus grand nombre et elle n’intéressera pas nos piteux confrères de la “tévé”, mais la consommation d’antibiotiques en médecine vétérinaire est en net recul, de la même manière que recule l’usage des produits phytosanitaires conventionnels (voir “rien n’est jamais simple” de la semaine passée). Et ce n’est pas un quelconque doigt mouillé qui l’affirme mais bien l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) dans son bilan 2022. L’Agence note ainsi que la décrue concerne toutes les espèces de ventes, le volume de vente d’antibios régressant de 10,7 % entre 2020 et 2021, cette baisse entraînant un recul de 3,2 % de l’exposition des animaux aux antibios. Elle recule notamment beaucoup pour les lapins (- 12,7 %) -coucou Hugo Clément-, la volaille (- 8,6 %) et les porcs (- 7,2 %). L’agence note également de très fort recul des expositions aux antibiotiques “d’importance critique”, ceux qui sont aussi utilisés en médecine humaine, – 87,7 % pour les fluoroquinilones, – 93,8 % pour les céphalosporines de dernière génération et – 66,6 % pour la colistine. Tous les problèmes ne sont pas pour autant réglés, 20 % des souches E. Coli sont par exemple multirésistantes (insensibles à au moins trois familles d’antibiotiques sur cinq testées) chez les bovins, 17 % chez les porcs… Par contre, les chiens et chats ont vu leur exposition aux antibiotiques progresser de 9,9 % entre 2020 et 2021.

Au boulot !

Voilà sinon une nouvelle venue du Japon qui va en réjouir plus d’un. Dans ce pays où plus d’un tiers de la population a plus de 65 ans, où la main-d’œuvre étrangère, vietnamienne en particulier, est siphonnée par l’Australie et ses rémunérations plus importantes, certaines collectivités ont décidé d’envoyer leurs fonctionnaires aux… champs. Pour aider à la récolte des fruits en particulier. C’est le Wall Street Journal qui raconte cette histoire et les premiers concernés, ceux qui troquent occasionnellement le bureau pour les vergers, n’y trouvent pas grand-chose à redire, ils apprécient même de pouvoir travailler dehors, sauf peut-être qu’ils ne feraient pas ça tous les jours.

Ça grimpe fort

Si l’inflation globale, en France, atteint aujourd’hui 6 % sur les douze derniers mois, quand on soulève le tapis, on se rend compte que les produits alimentaires n’échappent pas, et de loin, à la progression des prix. Ils augmentent même plus vite que les autres : 12 % sur les douze derniers mois en septembre. Et ce n’est pas fini. Dans cette grande famille des produits alimentaires, il y a encore des disparités… Sachez, par exemple, que le prix des produits frais a progressé de 17,3 % en un an, les légumes affichant + 33,9 %, les fruits + 8 %, la viande + 12,4 %, les produits laitiers 14,8 %, le pain et les céréales 11,2 %, le poisson 13 % et les produits d’épicerie de 11,1 %. Résultat, la consommation de produits alimentaires a reculé de 3,3 % en volume au cours des neuf premiers mois de l’année 2022 et retrouve son niveau de 2019. Mais, là encore, il faut soulever le tapis. La viande est à – 8 %, les fromages – 4,3 %, le lait – 5,8 %, les fruits et légumes bios à – 16 %.

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