Parce que rien n’est jamais simple sem. 27-2023 [par Yann Kerveno]
Steak
Quand chez nous l’heure est plutôt à la diabolisation de la viande, en Australie, c’est un peu le contraire qui se passe. Ou presque. Imaginez que la viande de wallaby, un genre de kangourou, est en train de quitter son statut de “viande pour animaux” pour atteindre celui de “viande de brousse prisée des assiettes humaines”. C’est l’histoire racontée par ABC qui note que “bouffer du wallaby” peut aussi avoir un impact positif sur l’environnement en Tasmanie. En effet, ces animaux ont profité de l’ouverture des milieux à destination de l’élevage pour prospérer et devenir aujourd’hui une concurrence sérieuse sur les pâtures. De quoi, peut-être, donner de l’espoir aux chasseurs français qui expérimentent dans le Tarn, depuis quelques mois, une filière de valorisation de la viande de chasse et de sanglier en particulier. Que préférez-vous dans l’assiette ? Du wallaby ou du sanglier ?
Chaud et froid
On parle beaucoup d’El Niño dont les signes avant-coureurs ne laissent plus vraiment de place au doute. Et, toujours en Australie, on attend avec impatience son avènement et qu’il fasse régner la sécheresse. En effet, les inondations de ces derniers mois ont constitué un terreau de fertilité pour les animaux domestiques retournés à la vie sauvage, suidés en particulier, dont le nombre explose. La sécheresse, en les privant d’alimentation, pourrait ainsi aider à réguler ces populations indésirables. Au Brésil, c’est tout le contraire. C’est le froid qui a fait des dégâts dans les troupeaux peu habitués à ce que les températures descendent sous les 15° C !
Gazon
C’est un symbole fort de la France immobilière que le gazon. Mais aussi symbolique qu’il soit, il est aussi soumis à rude épreuve par le réchauffement climatique. Pauvre pour la biodiversité, gourmand (terriblement) en eau, gourmand aussi en produits phytos, vit-il ses dernières décennies dans nos villes et villages ?
Arrachage
Pendant que Bordeaux se prépare à arracher des milliers d’hectares de vieilles vignes (9 500 hectares exactement), une chercheuse estime que c’est une idée tout aussi mauvaise qu’elle est dispendieuse. Son argument a de quoi secouer les neurones. Elle estime qu’il faudrait laisser l’Esca, la maladie du bois, faire son œuvre. Au motif que la transition serait plus douce et qu’elle permettrait, à long terme, de ne pas faire trop augmenter les prix du vin, facteur essentiel de compétitivité sur le marché.
Vaccin
Les autorités philippines ont officiellement recommandé la mise en circulation d’un vaccin contre la peste porcine africaine. Il s’agit du vaccin Avac développé et testé au Vietnam, pays dont la production porcine (250 M$) a largement été mise à mal ces dernières années par le débordement de l’épidémie survenue en Chine. Reste au vaccin, qui a été développé en collaboration avec le ministère américain de l’Agriculture, à passer le cap de l’autorisation de mise en marché. Le vaccin a été testé avec succès dans six élevages philippins, il a permis d’augmenter “de façon significative” les taux d’anticorps chez les animaux vaccinés. Le pays compte ensuite importer 600 000 doses en provenance du Vietnam mais il ne sera pas rendu obligatoire pour les producteurs de porcs.