Lettre à une « chanteuse » de gauche (Par Jean-Paul Pelras)
Madame,
comme une multitude de terriens, n’ayant jamais entendu parler de vous jusqu’à ce que vous vous en preniez à une chanson de Michel Sardou, je suis allé musarder sur Wikipédia pour consulter votre curriculum vitae. Lequel m’apprend que vous êtes la fille d’un compositeur, que vous avez effectué votre scolarité dans une école privée catholique au Vésinet, que vous avez poursuivi vos études au lycée Jeanne d’Albret à Saint Germain en Laye, que vous avez tenté trois fois le Conservatoire national supérieur d’Art dramatique et que vous avez travaillé pendant 6 ans comme journaliste, entre autres chez France Culture et Arte.
En poursuivant mes recherches sur le « computer » j’ai aussi appris que vous avez assisté, à Rolland Garros en juin dernier, aux Internationaux de tennis, comme il se doit dans le carré VIP. Espace ensoleillé qui, comme chacun le sait, n’est pas forcement accessible à ceux qui ont du mal à s’avitailler.
Mais revenons à cet interview que vous avez récemment donné à un media belge où vous avez affiché votre détestation pour « Les lacs du Connemara » : « C’est le côté scout sectaire, la musique est immonde (..) C’est vraiment une chanson qui me dégoûte (…) C’est de droite rien ne va »
Bien que vous ayez tout à fait le droit de n’apprécier ni la rime, ni les paroles de ladite ritournelle, vous auriez peut-être pu nous éviter ce petit supplément d’opinion. Ayant beau chercher où se trouve la droite et la gauche dans le comté de Galway et dans ces terres catholiques où vivait Maureen comme vous fréquentiez autrefois les écoles privées, je n’ai vue qu’un appel à faire la paix autour d’une croix.
A l’instar d’une député écolo-woke et féministe française qui, écharpe en bandoulière, brandissait une pancarte « Sardou ta gueule » lors d’une manifestation contre la réforme des retraites, vous avez, avec cette déclaration, suscité de nombreuses réactions dans les médias et sur les réseaux dits « sociaux ». Ce qui, d’une certaine façon, vous fit passer de l’ombre à la lumière. De facto, si nous ne savons toujours pas ce que vous fredonnez, nous savons que vous avez critiqué l’un des plus célèbres chanteurs français à qui vous devez donc désormais une soudaine notoriété.
« C’est de droite et rien ne va. » Ah bon parce que vous pensez qu’à gauche tout se passe bien ? Il y aurait à ce propos beaucoup à dire sur votre sens de l’orientation politicienne à géométrie variable, selon que vous vous exprimez derrière un micro ou que vous observez les allers-retours d’une baballe au pays des bobos. Et ce, parmi quelques artistes de variétés largement subventionnés comme vous le fûtes en 2021, dans le cadre des aides à la création, avec 154 000 euros de dotation. L’histoire ne précisant pas si l’argent venait de droite ou de gauche. Sachant bien évidemment qu’il fut dûment acquitté par le contribuable français.
Nous voici donc rendus aux portes d’une nouvelle société où une certaine culture nous serait désormais imposée, où les méchants écouteraient Sardou et où les gentils seraient plutôt enclins à partager vos admirables idées. Bien triste époque que celle-ci où le véritable talent s’efface derrière l’insoutenable médiocrité des minorités.
Jean-Paul Pelras
Quelle justesse dans votre analyse. Le seul regret est que Mme Armanet ne lira pas ce billet. Quel dommage, elle apprendrai beaucoup.
Ton juste et mesuré comme d’habitude Jean-Paul. Merci pour cette chronique.
Excellente analyse que je partage sur Facebook.
Bravo ! J’aimerais écrire comme vous pour claquer « la gueule « à certains donneur de leçons qui ne sont jamais trop sali les mains pour apprendre.
Bravo Monsieur Jean-Paul Pelras ,il faut remettre les choses a leur place ,tous ses gauchos nés avec une cuillère en argent dans le bec et qui vivent de l’argent du contribuables ils devraient balayés devant leur porte !!!!!
Bravo! Il est insoutenable de devoir subir ces mediocres incultes et superficiels qui se croient obligés de nous imposer leurs opinions surfaites et inutiles. Vous êtes bien généreux de prendre la peine de lui répondre!