Les journaleux des “grands” médias [par Lilane Doger-Ledieu]

Je me souviens avoir déjà parlé, il y a quelques temps, de la censure à l’occasion d’une chronique, mais il me faut aujourd’hui remettre le sujet sur le tapis car les choses s’aggravent.
Non seulement on ne peut plus appeler un chat un chat, mais voilà qu’on est, illico, mis au rebut si on ose seulement penser de travers. Et c’est bien là le problème. Il faudrait maintenant penser comme l’a déterminé le “marché”, c’est-à-dire ne plus penser du tout. Il faudrait, pour être autorisé à l’ouvrir, se contenter de répéter ce que l’on entend déjà à longueur d’antennes télé ou radio. Se laisser manipuler et être dépendant de l’information produite, elle-même manipulée et orientée vers la défense des intérêts de ceux qui sont désignés pour orchestrer.

Ah ! Ils sont beaux, s’exprimant depuis la capitale, les journalistes, les chroniqueurs et autres éditorialistes, avec ou sans écharpe, les polémistes, les politologues, les “spécialistes” de la finance qui exécutent servilement la consigne devant micros et caméras ! Même les petites mignonnes chargées de décliner la météo s’y mettent. Pour nous signifier, entre autres conseils avisés, de fermer le robinet pendant qu’on se brosse les dents, elles récitent la leçon, campées devant un hexagone sur fond rouge, quand les mêmes températures étaient jusqu’alors consignées sur fond vert. Et là non plus on ne serait pas autorisé à se poser des questions ? On n’aurait pas le droit de se demander si le GIEC (vous savez, les experts sur l’évolution du climat), considéré comme un établissement scientifique, ne serait pas plutôt un lobby politique ? Ah ! Ils sont jolis, oui, tous ces petits soldats, serviles et corvéables à souhait, béatement satisfaits d’être dans le secret des dieux ! Mais c’est qu’en plus, ils vous font ou défont une réputation comme qui rigole, tout dépend des instructions.

Désinformation

Qui sont-ils ces journalistes ? Tous formés dans les mêmes écoles, recrutés le plus souvent à un âge où ils n’ont encore rien vu. Des larbins prêts à tout pour recueillir un minimum de reconnaissance.
Qui sont-ils ces présidents ou rédacteurs de grands médias qui se font inviter à des soirées mondaines par des personnes qu’ils sont censés contrôler ? Des valets misérables, obligés de servir la soupe à leurs sources car, enfin, il faut encore et toujours avoir de quoi séduire le lectorat. Peu importe la façon. En tous cas ne surtout pas donner matière à penser, s’appliquer à être la machine à abrutir qui saura tout autant nous donner l’illusion d’être notre propre arbitre politique et intellectuel (le fin du fin), qu’engranger des bénéfices.
En un mot, pour ces êtres ayant accepté de se soumettre, c’est la gamelle qui commande, gamelle servie par leurs maîtres, les plus gros fortunés du pays, qui dirigent leurs écrits et leurs paroles. Moyennant l’influence d’une certaine désinformation.

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