Ce qu’il faut retenir cette semaine (39-2023) [par Yann Kerveno]

Maladie hémorragique épizootique

La maladie hémorragique épizootique (MHE) s’est répandue en Espagne comme une traînée de poudre, contaminant près de 150 élevages en quelques semaines et vient de déborder en France, dans les Pyrénées-Atlantique et possiblement dans les Hautes-Pyrénées. Venue d’Amérique du Nord, cette maladie est transmise par un moucheron culicoide (piqueur) et concerne principalement les cervidés mais affecte aussi les bovins et les ovins, chez qui elle reste majoritairement asymptomatique. Les bovins sont donc plus affectés, même si les morbidités et mortalités constatées en Espagne (respectivement 10 et 1 %) et les animaux malades présentent des symptômes proches de la fièvre catarrhale.

Selon les règlements de l’Union européenne, le mouvement des animaux d’élevage vers un autre élevage est interdit dans un rayon de 150 kilomètres à la ronde des foyers confirmés. Cela concerne pour l’heure 42 communes de l’Ouest des Pyrénées-Orientales. Pour le reste du département, en l’absence de règlement particulier, il est évident “qu’il faut être attentif aux insectes lors des mouvements d’animaux et appliquer les protocoles de biosécurité” explique Paul Delbosc, directeur du GDS66. Dans les jours qui viennent, le cadre sera probablement amené à évoluer, en particulier à la suite des négociations entre États pour permettre, le cas échéant, les expéditions d’animaux vivants, en particulier vers l’Espagne. Pour tout renseignement, se rapprocher du GDS.

Eau

Alors que le temps reste sec et que les spécialistes ne voient aucune pluie notable d’ici les deux prochaines semaines, où en sont les réserves ? Le vidage du barrage de Vinça est en bonne voie, comme prévu dans son règlement et le rôle qu’il a à jouer comme écrêteur de crue.
Une partie de l’eau a été dirigée vers le Lac de Villeneuve la Raho pour le recharger un peu par le canal de Perpignan. Le lac de Villeneuve ne comptait plus, à la mi-septembre, que 6 millions de mètres cubes pour une contenance initiale de 17 millions. Le barrage sur l’Agly est lui aussi au plus bas, ne comportant que 10 millions de mètres cubes sur les 27 qu’il est capable de stocker. Seul le barrage des Bouillouses semble terminer l’été à un niveau satisfaisant, ou du moins pas complètement inquiétant, avec 12,5 millions de mètres cubes sur 17.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *