Attention danger, comme disait l’autre !
Comme beaucoup de mes semblables, j’avoue m’adonner le soir venu, vers 19 heures, à une drogue que d’aucuns voudraient interdire. Je veux parler de l’émission “Face à l’info” cornaquée par Christine Kelly dans son rôle de modératrice où entre autres chroniqueurs, Éric Zemmour et Marc Menant, conteur avisé gourmand de l’histoire de France.
Ne nous leurrons pas, si cette émission détient régulièrement des records d’audience, c’est que les prises de position et les arguments développés sont désormais partagés et relayés dans la société. Au nom d’un universalisme béat, d’un antiracisme à la mode Traoré, d’un féminisme exclusif – où les mâles dominants seraient transformés en eunuques et le patriarcat mis au ban de la société – les mammouths du PS et de LR (enfin ce qu’il en reste) et la classe biberon de LREM ne semblent pas voir, ou veulent ignorer, ce qu’il se passe réellement en France.
En 1982, monté au “Nord”, plus précisément à Lyon, pour exercer mes premières fonctions professionnelles dans le secteur hospitalier, j’ai vécu en direct les affrontements de banlieue au sein du quartier des Minguettes. Totalement irréel pour le jeune provincial que j’étais, qui plus est issu des Corbières profondes, qui n’avait jamais été confronté à pareille violence. C’était le début des élucubrations de Harlem Désir et de son compère Julien Dray qui faisaient le “buzz” avec leur fameux slogan “Touche pas à mon pote”. La joyeuse bande de jeunes professionnels de la santé à laquelle j’appartenais avait, comme un seul homme et une seule femme, voté “Mitterrand” un an plus tôt. Comme grand soir nous n’avons eu à cette période-là que des arrivées massives de “potes” aux urgences de Lyon Sud. Nombreux étaient ceux qui, déjà, s’autorisaient les largesses avec la République…
Manichéisme stérile
Samedi dernier, invités avec d’autres convives à déjeuner chez un couple d’amis, nous avons été reçus fort sympathiquement par Steeve, Écossais de son état, en tenue traditionnelle, c’est-à-dire en kilt. Sa charmante épouse et une amie du couple tout aussi charmante n’ont eu de cesse de le complimenter sur un ton taquin. Deux couples d’hommes également présents s’en sont donnés à cœur joie sur un ton plus grivois pour interpeller la gent féminine et faire quelques comparaisons plastiques, certes osées mais fort amicales. Voyant les deux damoiselles se prêter au jeu et répondre du tac au tac aux allusions facétieuses de nos amis homosexuels, je n’ai pu m’empêcher de lancer à la cantonade – “et si c’était un homme, hétéro comme moi, qui se prêtait à ce genre de facéties”… Le calme revenu, aussitôt les unes et les uns m’ont confirmé – “Tu as raison, aujourd’hui avec l’ultra féminisme ce qui est accepté par des « homos » ne l’est plus pour des hétéros”.
Quelle relation avec Éric Zemmour, me direz-vous ? Tout simplement ces deux exemples valident le sentiment ambiant et corroborent ses écrits et ses dénonciations verbales contre la nouvelle idéologie féministe et les risques générés par une immigration galopante. Serait-il injurieux ou utopique pour nos politiques de privilégier une immigration maitrisée et intégrée tout en invitant les hommes et les femmes à ne pas s’enliser dans un manichéisme stérile…