2023, “Année européenne des compétences” [par Claire Sarda-Vergès]

Les États-membres, le Parlement européen et la Commission se sont accordés pour faire de 2023 “l’Année européenne des compétences”. La Journée de l’Europe, célébrée le 9 mai dans tous les États de l’Union (et un peu passée sous silence ici où nous étions dans l’attente de l’arrêté de passage en crise sécheresse), a marqué le lancement officiel de cette nouvelle “Année européenne” après 2022 “Année européenne de la Jeunesse”.

Pourquoi une Année européenne des compétences ?

Les tensions sur le marché du travail et en particulier les pénuries de main d’œuvre, constituent aujourd’hui un défi important dans les États membres de l’Union européenne. “Plus de sept employeurs sur dix reconnaissent des difficultés à trouver des travailleurs possédant les compétences dont ils ont besoin dans leur entreprise”, affirme Nicolas Schmit, commissaire européen à l’Emploi et aux Droits sociaux. Et les transitions numérique et écologique, en créant de nouveaux besoins, pourraient renforcer le phénomène…

En cohérence avec le Socle européen des droits sociaux, l’Année européenne des compétences vise à stimuler la compétitivité des entreprises de l’Union, en particulier PME, à contribuer à la création d’emplois de qualité, à défendre l’égalité d’accès au développement des compétences et à réduire les inégalités et la ségrégation dans l’éducation et la formation, ainsi qu’à contribuer à la formation continue et à la progression de carrière.

Quatre objectifs identifiés…

1) Promouvoir des investissements accrus, dans toutes les formes de reconversion et de perfectionnement, d’éducation et de formation afin d’exploiter pleinement le potentiel de la main-d’œuvre dans l’Union.
2) Renforcer la pertinence et l’offre de compétences en coopérant étroitement avec les partenaires sociaux intersectoriels et sectoriels, les services publics et privés de l’emploi et toutes les parties prenantes comme les structures d’enseignement et de formation et en favorisant la reconnaissance des compétences et des qualifications.
3) Mettre en adéquation les aspirations, les besoins et les compétences des citoyens, y compris les compétences acquises dans le cadre de la mobilité, avec les besoins du marché du travail et les possibilités qu’il offre dans les nouveaux secteurs émergents et dans les secteurs devant se redresser après la pandémie de Covid-19, en veillant à ce qu’une attention particulière soit accordée à l’intégration d’un plus grand nombre de personnes sur le marché du travail, notamment les femmes et les jeunes, à commencer par les plus défavorisés.
4) Attirer des ressortissants de pays tiers possédant les compétences requises dans les États membres, en favorisant les possibilités de formation, y compris, le cas échéant, l’éducation et la formation linguistiques, le développement des compétences et la mobilité, et en facilitant la reconnaissance des certifications.

… Et des actions mises en place

Des actions diversifiées seront mises en place au cours de cette Année européenne des compétences, du renforcement du dialogue avec les partenaires sociaux à la promotion des programmes, des possibilités de financement, des projets, des actions et des réseaux en passant par la mise en œuvre d’outils et d’instruments pour accroître la transparence des certifications et la validation des apprentissages non formels et informels.

Claire Sarda-Vergès
ADRET – Europe Direct Pyrénées

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