Un petit air… d’humour

Et oui, cette fois-ci nous avons pensé “essayer” de vous faire rire ou du moins vous rappeler les bons sketches de cette humoriste, comédienne ! De plus, nous allons enfin parler d’une femme, il nous faut ne pas oublier la parité, l’équité !
La brune à la robe et au rouge à lèvres rouges, vous l’avez deviné : Anne Roumanoff. Née à Paris de parents d’origine juive russe et marocaine, elle va très tôt suivre les cours de théâtre Simon et Florent, mais il faut ajouter quand même que sa mère était directrice d’une troupe de théâtre, ce qui peut aider tout de même un peu. Elle va poursuivre ses études et sera diplômée de Sciences Po section “politique économique et sociale”.
Son goût pour l’humour la rattrapera, elle commencera à écrire ses premiers sketches et se produira sur des scènes parisiennes. Son succès viendra en 1988 au café-théâtre des Blancs-manteaux où elle présentera son premier one woman show “Bernadette, calme-toi”, puis “Je bosse comme une folle, je n’ai pas une minute à moi, c’est du délire”.

Sa carrière est alors lancée, elle animera des émissions TV, radio et elle fera découvrir de jeunes humoristes (Kev Adams, Claudia Tagbo…). Elle aime l’humain et sait nous faire rire en nous imitant, rappelez-vous le sketch sur les “Nouvelles technologies”, ou “Divorcée”, “L’entretien d’embauche” et un des derniers sur “Le gouvernement en temps de Covid” !
À ce sujet, pendant le premier confinement, Anne Roumanoff a créé l’association Solidarité avec les soignants et leur a acheté des équipements de protection. Cette association se consacre maintenant à équiper les salles de repos des hôpitaux dans toute la France (1 000 en 2020). Nous découvrons une humoriste au grand cœur qui, lors d’une interview, a pu exprimer la difficulté d’être une femme dans ce milieu très particulier, machiste en fait. Mais ce qu’il lui a semblé parfois encore plus déplacé, c’est l’attitude des intervieweuses à son égard ! Comme si une femme ordinaire ne pouvait pas devenir humoriste… Le machisme est bien ancré dans notre culture française !

Elle commence là notre liberté, devenir inventif, critique, originaux et indépendants 

En écoutant ses divers sketches ou interventions, nous avons pu constater qu’elle fonctionne à l’uppercut, pas direct, plutôt finement amené et puis paf, dans la poire. Ça reste dans le comique à l’ancienne, actuel, réfléchi et ça touche, ça fait rire, même si quelquefois, en riant, on se dit “ho, le pauvre, qu’est-ce qu’il a pris”, on se ravise vite en se disant qu’il l’avait bien cherché.
Une autre facette qui apparaît, c’est une certaine indépendance partisane, Il n’y a pas un “encartement” affiché et pour l’instant elle ne nous a pas dit ce que nous avions à faire, à dire ou à voter. D’autre part, si elle a fait une révélation fracassante dans Vivement dimanche, Paris Match, le Dépendant…, nous ne pouvons pas vous le retranscrire, pas de TV, pas de journaux, pas d’accès aux merdias. Pour entendre un journaliste dire d’une chanteuse qu’elle est laide, on n’est pas sûr de perdre quelque chose, mais au moins sûr de gagner du temps, ça oui.
Donc Anne Roumanoff, c’est tout sur internet, Youtube en accès libre, ce n’est pas de la pub, c’est de l’info. L’avantage de ces temps modernes par rapport aux 50 dernières années, c’est que tu as la liberté d’écouter ce que tu veux, de t’informer où tu veux, de devenir complotiste en écoutant des artistes critiquer les gouvernants et de ne plus être un tube digestif à engloutir tout un tas de déchets vomis par ton écran LCD ou ton smartphone. Elle commence là notre liberté, devenir inventifs, critiques, originaux et indépendants. 
L’humour et la création sont une issue, un peu d’air pur, un petit apéro intellectuel avec saucisson et cacahuètes… Mazette, c’est ça la vie !

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