Scandales ou crimes d’État ? [par Lilane Doger-Ledieu]

Vendredi 4 novembre. À l’heure où j’écris ces lignes, Martine Wonner, médecin psychiatre, députée de 2017 à 2022, répond aux accusations de ses pairs devant la Chambre disciplinaire régionale de l’Ordre des médecins. Lui est reproché le fait d’avoir pris des positions contraires à la politique gouvernementale lors de la crise Covid, comme tant d’autres confrères qui ont été jugés et condamnés à ne plus exercer parce qu’ils avaient soigné ! J’ai en tête notamment une femme responsable du service gériatrie d’un EHPAD à Briare, convoquée par l’Ordre des médecins d’Orléans. Son établissement, contrairement à tous les autres, n’avait eu à déplorer aucun décès parce qu’elle avait soigné ses patients et refusé toute injection. Verdict : interdiction d’exercer !

En août 2020, j’avais parlé du professeur Peronne dans une chronique intitulée “Scandale d’État”. Il venait d’écrire un livre “Y a-t-il une erreur qu’ils n’ont pas commise ?” dans lequel il dénonçait les mensonges et l’attentisme de nos dirigeants, mais aussi le suivisme des médecins intervenant sur les plateaux télévisés. Hélas, nous n’en étions qu’au début ! 
À toutes fins utiles, je rappelle que le Pr Peronne a été chef des maladies infectieuses à l’hôpital de Garches pendant 26 ans. Spécialiste des virus, il a présidé la commission des maladies transmissibles du Haut conseil de la santé publique et a conseillé pendant 15 ans plusieurs gouvernements sur la gestion des crises sanitaires.

Fidèle au serment d’Hippocrate, il s’opposa dès le début de la crise Covid aux méthodes mises en place par les pouvoirs publics. Mis à pied, dénoncé par la vindicte populaire et médiatique (Le journal Le Monde titrait “Le médecin référent des complotistes”), il fut convoqué devant le Conseil de l’Ordre des médecins le 21 octobre dernier. Là, vous ne risquiez pas de louper l’info, toutes les chaînes télé et radio en faisaient des gorges chaudes, enfin on allait juger un de ces charlatans ! Sauf que… la Chambre disciplinaire du Conseil de l’Ile de France a rendu sa décision le 24 octobre dernier. Elle rejette la plainte. Selon elle, le spécialiste mondialement reconnu était légitime à prendre la parole sur un sujet qui est sa spécialité.

Vous en avez entendu parler aux “infos” des grands médias ? Non ? Moi non plus. Sauf à lire, sous la plume de Charles Jaigu, cet extrait publié dans le Figaro du 28 octobre 2022 “Le ton abrasif employé par cet ancien chef de service des maladies infectieuses de l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches a choqué les tièdes, mais il a contribué à pointer l’alarmisme exagéré du Conseil scientifique et du ministère de la Santé dans la gestion de la pandémie, le musellement des libertés publiques bien au-delà du raisonnable et la dérive laxiste des dépenses publiques à coups de tests PCR remboursés, d’entreprises indemnisées pour atténuer le choc d’une économie en arrêt forcé.”
Dans le cadre de plusieurs entretiens filmés, le Pr Peronne dit que cette décision du Conseil reflète sans doute ce que pense l’immense majorité des médecins, la Chambre disciplinaire représentant l’ensemble des médecins. D’autre part, un grand nombre de confrères l’ont soutenu par des messages ou des courriers sans oser eux-mêmes parler. J’émets une hypothèse : faut-il considérer ce jugement comme étant un revirement de situation ?

“L’affaire Peronne”

Afin de mieux cerner ce que représente “l’affaire Peronne” et ce qu’elle sous-entend comme éventuelles dérives, comme non-dits, comme atermoiements ou erreurs politiques, scientifiques, médiatiques, j’ai relevé pelle-mêle des extraits d’entretiens où je retranscris fidèlement, sans changer ni les mots, ni le sens des phrases les propos du professeur Peronne.

“À l’heure actuelle, avec la Covid, il n’y a plus que des formes très peu symptomatiques, un peu de rhume, un peu de bronchite. Les formes graves ne peuvent concerner que des personnes à risques, entendez par là très âgées, très obèses, problèmes cardio-vasculaires, diabète sévère… 
On fait maintenant un battage médiatique pour une banalité. Par contre, le plus gros scandale de cette crise, c’est que les personnes décédées, on aurait pu les soigner, mais les traitements ont été interdits. Les études entreprises pour démontrer les effets de la chloroquine sur des malades volontaires ont été arrêtées du jour au lendemain alors que les premiers résultats étaient extrêmement positifs, tout ça pour imposer des injections expérimentales qui, de l’aveu même des fabricants, sont inefficaces. Le ministre de la Santé, des infectiologues sur les plateaux télé nous ont dit depuis deux ans « c’est archi démontré, le vaccin protège à 95 % contre la transmission. » Ce qui était drôle, c’est qu’au fil des mois, c’est passé à 70 puis 50 et maintenant tout le monde avoue qu’il y a zéro effet sur la transmission. J.F. Delfraissy a même dit qu’ils s’étaient plantés à choisir ces produits-là. Alors le personnel soignant et les pompiers suspendus, jetés sur le trottoir sans plus de sécurité sociale et pas de chômage, les réintégrer serait un aveu, mais plus ils s’enfonceront plus les représailles seront violentes ! 
Ursula von der Leyen, présidente de la commission européenne, qui n’a absolument aucune mission dans la santé, se permet d’acheter pour des milliards de vaccins sans rien demander à personne. Sachez que son mari possède la société qui développe la technologie ARN messager et qui la fournit aux fabricants de vaccins. On voit maintenant l’explosion des effets secondaires graves et des décès. Il faut rappeler que les injections expérimentales sont totalement interdites dans les traités internationaux. C’est un énorme scandale. Tous ces gens-là qui ont décidé sont responsables des morts. Ils devront rendre des comptes devant des tribunaux internationaux. Je l’ai dit devant le parlement du Luxembourg en janvier 2022. La peur a été entretenue, deuxième vague, troisième vague, etc. C’était du foutage de gueule parce que le virus était de moins en moins virulent. La Covid a pris une orientation politique. Ça a été d’emblée une « pandémie » programmée depuis des années, avec répétitions générales en 2019 avec Bill Gates. L’OMS est devenue la succursale de la fondation Bil Gates…”

Je précise que Christian Peronne a été vice-président du groupe d’experts pour les vaccins à l’OMS pendant plusieurs années. Quant à la Fondation Bill et Melinda Gates, elle a procédé à 37 versements à l’OMS en 2019, pour un montant total de 194 millions de dollars.

“Ce qui est inquiétant c’est le rapport du Sénat. On sait que des cabinets de conseil privés comme McKinsey ont touché des sommes colossales, plus d’un million d’euros. Or leurs rapports sont creux, préparés à l’avance, envoyés le même jour à tous les gouvernements pour prendre toutes les mêmes mesures en même temps. C’est ce qui a sauté aux yeux dès le début, cette coordination mondiale. Macron s’est assuré la propagande en lâchant trois milliards d’euros de rallonge aux médias principaux en 18 mois !”

Le Pr Peronne a parlé aussi de la casse volontaire des hôpitaux débutée avec les ordonnances Juppé, et de l’orchestration actuelle de la faillite économique et énergétique, mais la chronique serait trop longue… Christian Peronne vient d’écrire un livre dans lequel il parle de tout ça : “Les 33 questions auxquelles ils n’ont toujours pas répondu”. Voilà ce que j’ai souhaité reproduire dans cette chronique afin que chacun puisse en prendre connaissance, car trop souvent l’information sur la Covid a été tronquée, galvaudée ou diffusée de façon partielle. Le point de vue de ce scientifique hautement qualifié pour s’exprimer sur les questions médicales était certainement tout aussi pertinent que celui de certains politiques ou autres médias, de toute évidence peu enclins à aborder le sujet.

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