Parce que rien n’est jamais simple [2023-37]

Loup y es-tu ?

Début juillet, le groupe Loup avait annoncé que la population de loups en France était en léger recul, passée en tout cas sous la barre des 1 000 individus. L’information n’avait pas eu l’heur de plaire aux organisations agricoles, vite montées aux créneaux médiatiques pour dénoncer un comptage surréaliste alors qu’il ne s’agissait pas d’un nombre définitif mais d’une “estimation minimale provisoire”.
En effet, il reste très délicat de donner un chiffre exact des populations lupines qui sont le fruit d’extrapolations à partir des indices récoltés pendant la période hivernale. La publication d’un second chiffre, ramenant la population présente en France à 1 104 individus, vient remettre de l’huile sur le feu, mais qu’on ne s’y trompe pas, ce nombre est aussi une estimation ! Il faudra attendre 2024 pour connaître le chiffre consolidé…
En attendant, le loup est bien l’animal de ce mois de septembre. Le 18, nous devrions connaître les nouvelles modalités du plan, loup pour la période 2024-2029 et l’Union européenne se demande, par la voix d’Ursula Von der Leyen, présidente de la commission, s’il ne faut pas revoir le statut actuel du loup sur le territoire de l’Union. Ce qui, pour les défenseurs du prédateur, ne peut être qu’une vengeance personnelle, un poney qu’elle possédait ayant été croqué, en septembre 2022, par un… loup.

Peste

Après l’Italie, voici la peste porcine africaine en Suède. Un premier cas sur un sanglier vient d’y être détecté, le 25 août dernier, à 400 km du cas le plus proche jamais recensé et six autres cadavres ont depuis été découverts. Une zone de 1 000 kilomètres carrés vient d’être déterminée comme potentiellement contaminée. Selon les vétérinaires suédois, il est fort probable, compte tenu de l’éloignement du foyer le plus proche, que la maladie a été importée en Suède par les humains. La Suède est le 27e pays concerné en Europe, cet été, la liste des pays s’était déjà allongée avec des cas détectés en Croatie et en Bosnie-Herzégovine.

Tuile

Si elle n’est pas transmissible à l’homme, la maladie hémorragique épizootique se répand comme une traînée de poudre dans le bétail espagnol. Transmise par des moucherons piqueurs, elle est apparue pour la première fois en Espagne en novembre 2022 après que d’autres cas, les premiers européens, aient été enregistrés en Sardaigne. Son extension est favorisée par le changement climatique et le réchauffement des températures. En Espagne, 18 nouveaux cas ont été détectés la première semaine de novembre, portant la totalité des cas à plus d’une centaine et la maladie est maintenant présente dans une grande partie du pays. Seules les provinces de Galice, de Rioja, du Pays Basque, la Navarre et la Catalogne y échappent pour le moment. En l’absence de vaccins contre cette maladie, qui peut conduire à la mort des animaux infectés, des restrictions de circulations d’animaux sont mises en place pour en limiter la propagation. Une surveillance a également été mise en place en France.

Yann Kerveno

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