Parce que rien n’est jamais simple 2022 – #6

Balance commerciale

C’est un des sujets de bagarre récurrents entre les tenants de l’agriculture intensive et l’agriculture paysanne, la fameuse “vocation exportatrice de la France.” Les uns arguant que les autres n’ont pas à polluer ici pour nourrir des autres lointains. On ne reviendra pas sur le sens politique de cette confrontation mais sur une étude publiée récemment par le think tank Agriculture et Stratégie qui démonte quelques idées bien reçues. En effet, si l’on regarde du côté de la balance commerciale agricole française, que voit-on ? Qu’à lui seul le secteur des vins et des spiritueux plie le game. C’est à dire que sans les vins et le cognac, la dite balance serait fortement déficitaire.

Depuis 2007

Sachez en plus qu’elle est déficitaire depuis 2007 ou pour les produits transformés (- 4 milliards d’euros en 2019) et depuis 2016 pour les produits bruts, à un niveau moindre après avoir dépassé les – 2 milliards en 2017. Les vins et spiritueux présentent pour leur part un excédent croissant, plus de 12 milliards et 2019. Il est à noter que la France est le seul pays européen concerné par cette dégradation des exportations de produits transformés liée à un manque de compétitivité.

Effet ciseaux

On parle beaucoup ces temps-ci de l’augmentation des prix, mais comme dirait l’autre, on attend encore le ruissellement. Selon une étude publiée par l’Institut de l’Élevage à la mi-janvier, l’indice des prix agricoles à la production a augmenté de 15,8 % entre novembre 2020 et novembre 2021 (quand il a progressé de 25,8 % à l’échelle de la planète). Mais contrairement aux autres pays (Turquie + 27 %), Australie + 10,6 %), l’inflation alimentaire est restée très limité en France, +,0,4 % sur la période contre 5,5 % en moyenne dans les pays de l’OCDE.

Le coup du loup

Les histoires de karma peuvent changer des vies. Prenez cet éleveur du Tarn dont nos confrères de la France Agricole content l’histoire. Fatigué de la présence menaçante du loup dans les Alpes-Maritimes où il était installé, il perdait une vingtaine de bêtes par an, il a déménagé son troupeau dans le Tarn, à Anglès pour démarrer une nouvelle carrière en ajoutant des bovins à son troupeau et prendre un peu moins de risques. Mais cela ne l’a pas empêché de subir deux attaques depuis son déménagement et de perdre 10 brebis.

Veinard en diable

À l’autre extrémité du spectre, vous avez John Keenan et son fils Shane qui viennent de gagner environ 400 000 euros de matériel agricole en deux concours de dessins distincts… Soit une pelleteuse, un porte-char, un épandeur à fumier et deux tracteurs John Deere 6155R, un John Deere 6413, un agitateur de lisier et un épandeur à lisier avec rampe… Félicitations. Sinon, en Australie, les ânes prennent de la valeur lorsqu’ils servent de patous dans les troupeaux pour chasser les chiens urbains qui viennent se divertir en courant après les brebis.

Éliminer 65 % des sangliers chaque année

C’est aussi dans ce pays que les frais de visa sont offerts cette année aux étudiants et backpackers qui voudraient venir faire la saison… Et puisqu’on sort du Bush, sachez que les sangliers seront 2 millions en Espagne, 10 millions en Europe en 2025 et que pour maîtriser les populations, c’est à dire faire cesser l’augmentation, il faudrait prélever 65 % des sangliers existants tous les ans.

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