Lettre à Sandrine Rousseau et Marine Tondelier à propos des Vignerons audois (Par Jean-Paul Pelras)
Mesdames,
si les Vignerons audois avaient su qu’en employant, à votre égard, des propos peu amènes, ils allaient vous permettre de collecter des centaines de milliers de vues sur les réseaux sociaux, de capter encore et toujours le prisme des médias et d’alimenter les rubriques à sensations de nombreux journaux, le verbe aurait peut-être été plus révérencieux, plus délicat. Le bénéfice escompté vous concernant étant, de surcroît, inespéré, puisque ladite gaillardise fut condamnée par Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée Nationale et Christophe Béchu, ministre de l’Ecologie. Lequel déclara : « la violence n’a pas sa place en démocratie »
Ah bon, car ce qui s’est passé à Sainte Soline où vous étiez présente, Madame Tondelier, a sa place dans une démocratie ? Et que dire de cette députée EELV de Loire Atlantique, Julie Laernoes, présente aux cotés des Soulèvements de la terre pour saccager une exploitation maraîchère ? Cette parlementaire a-t-elle encore sa place sur les bancs de l’Assemblée Nationale ?
D’autre part, lorsque vous publiez, Madame Rousseau, le 6 juin dernier sur votre compte Twitter « La seule issue possible à une colère populaire devient la violence » sommes-nous encore en phase avec les valeurs de la République que vous représentez ? Ou bien s’agit-il de précipiter sa « déconstruction », moyennant seulement 2 % des suffrages obtenus lors des élections ?
Car la grande différence entre ces Vignerons audois et vous, mesdames, est assez simple à évaluer : vous défendez un idéal, ils défendent un métier. Vous percevez des indemnités dans le cadre de vos mandats, ils sont confrontés à une obligation de résultats. La nuance est conséquente. Et elle est malheureusement insuffisamment considérée, à la fois par les politiques qui évoluent dans un certain entre soi et par les médias qui influencent l’opinion.
L’acharnement et la stigmatisation dont le monde agricole est victime depuis des mois va crescendo. Quelle autre profession accepterait de se laisser dicter son modus operandi par des donneurs de leçons qui ne savent de l’outil ni l’usage, ni le prix ? Lorsqu’un écologiste a mal à la tête, lorsqu’il prend un médicament élaboré à partir de composants chimiques pour soulager la douleur, va-t-il, le lendemain, saccager la pharmacie ? Non ! Alors pourquoi s’en prend-t-il à l’outil de travail des agriculteurs qui, car ils risquent de perdre leurs récoltes, utilisent des produits phytosanitaires afin de lutter contre les ravageurs et les maladies ?
Même si les contraintes écologistes nuisent à sa compétitivité et font la part belle aux marchandises importées, l’agriculture française est capable de nourrir 365 jours par an et, au moins 2 fois par jour, 67 millions d’habitants. J’ai presque envie de vous dire, si je n’étais pas inquiet pour la qualité et le rendement: faites en autant !
Et, plutôt que d’aller détruire des productions locales, de surcroît expérimentales, dans le bassin nantais ou ailleurs, transportez-vous en Andalousie ou au Sahara Occidental, là où l’ouvrier est rémunéré 6 euros par jour par le Royaume chérifien. Evidemment, il faut un peu plus de courage et c’est un peu plus compliqué que de se demander, le samedi soir, ce que l’on peut aller bousiller le lendemain dans le champ du voisin.
De la même façon, puisque vous ne voulez plus d’insecticides, passez enlever les pucerons et les doryphores à la main, vous ne voulez plus de fongicides, regardez crever les plantes et récoltez ce que vous laissera le jardin, vous ne voulez plus d’herbicides, attrapez une pioche et, jour après jour, nettoyez vignes et vergers dans le froid de février ou dans la lumière pulvérulente de juillet.
Vous nous direz ensuite ce que procure la sensation des cloques qui se forment, puis qui éclatent entre les doigts. Ces doigts qui se collent entre eux, cette douleur insupportable que rien ne peut juguler quand le soleil tambourine, quand les journées n’en finissent pas de recommencer là où la pente vous fauche les reins, là où la sueur vous brûle les yeux. Ces yeux que le soufre dévore au mois de juin et sur lesquels il faut passer, penchés sur le marbre de l’évier, un peu de vinaigre pour en atténuer le feu. Ces yeux, mesdames, qui sont ceux de ces vignerons croisés l’autre jour dans l’Aude. Ces vignerons qui méritent le respect car ils génèrent une induction, défendent un territoire et, quoi que vous en pensiez, font tout ce qu’ils peuvent pour le préserver.
Jean-Paul Pelras
Bravo ! Excellent article, très bien écrit.
moderatedMalheureusement, elles ne le liront pas.
Respect pour votre lettre, tout est dit à l’intérieur…
moderatedSoyez fiers de vous
Bravo !!!! bien écrit. Toute la vérité sur les pseudo écolos qui non rien d’ecolo mais plutôt de dangereux personnages pour notre république. Ils sont à vomir. Des fachistes !!! Oui les nouveaux fachistes sont aujourd’hui les ecolos.
Bravo monsieur tout est parfaitement décrit du laborieux travail de nos agriculteurs
Que ces dames ce relèvent les manches
Et ce mettent a leurs comptes dans l agriculture et on verras 🤔
De tout cœur avec ceux qui nous nourrissent au quotidien et font des efforts pour diminuer le recours à la “chimie”.
moderatedMerci pour votre dur labeur sur lequel de pseudo écolos crachent leur venin.
Agnès H., une véritable écologiste appartenant à la majorité silencieuse qui , depuis une dizaine d’années, ne vote plus écologie.
Bravo pour votre lettre .on arrête pas d etre embete par des gens qui ne pensent qu a eux
moderatedBravo Monsieutr,invitez ces deux femmes à venir Travailler aux champs ou dans les vignes une quinzaine de jours sans indemnités parlementaires.
Bon courage
Excellent article que j approuve à 100%.Je soutiens les agriculteurs les maraîchers les vignerons.on ne fait pas ce métier par hasard. C est la force du corps et du coeur et quand on voit ou entend ces gens bien pensants pour notre planète on ne peut que réagir avec colère.L Europe impose sans savoir de quoi elle parle.C est de notre TERRE celle qui nous fait vivre et qu’ on maltraite à cause de ces toujours bien pensants qui n ont jamais mis un pied dans un champ ou une vigne! Reagissons pour mener a bien tous ces metiers mais avec des personnes sensées et non des marionettes
moderatedMerci de remettre les choses à leur place. Les violents et les casseurs ne sont pas ceux que l’on croit.
moderatedEnfin une personne a le courage d’écrire ce que pensent beaucoup de gens. Il est lamentable que des élus de la république participent à de mauvaises causes, violentes en plus et récidives sans être inquiétés. Il serait grand temps que ces personnes traitent les vrai problèmes des français.
moderatedBravo et encore bravo. Ces dames, si je puis dire, n’ont que le nom d’ecolos.
moderatedLa démocratie de la violence et de la destruction n’est pas une démocratie mais une démocrazy.
moderatedL’EELV est dirigée par des mal élevés snobs parisiens qui n’ont jamais cultivé et qui fait profiter les agriculteurs étrangers (importation) au lieu de soutenir nos agriculteurs. Vivement les élections pour vous inhiber démocratiquement aux votes.
Je suis de tout cœur avec vous.
moderatedMerci de remettre à leur place ces escrolos,
Ayatollahs ,des tiques ils se nouricent sur le dos des contribuables.
Excellent cri de passion pour saluer humblement le respect du travail quand d’autres n’en connaissent ni la valeur ni les sacrifices.
moderatedFacile de parler au nom de la terre quand on a jamais les pieds dedans. C’est peut-être pour cela qu’elles marchent à l’envers, sur la tête d’où une soupe d’arguments pour seule façon de s’enfoncer…. on dira pas dans quoi.
Puisse que ces hommes de la terre soit reconnu, vous l’avez si bien écrit.
tout est dit merci pour cet article plein de vérités
moderatedJuste est la réalité du vécue et non celle que les politiques et journalistes nous servent à longueur de journée…Merci pour cela et pour avoir eu le courage de l’écrire…
moderatedChapeau bas ! Respect pour cette Lettre Ouverte qui est plus qu’un simple plaidoyer pour l’Agriculture. Merci pour cette Lettre Ouverte et généreuse pour des personnes (en)fermées dans leurs dogmes mortiferes car intégristes; dogmes qu’elles nous réservent pourtant pour seule perspective avec à la clé : déboulonnage de nos statues, “déconstruction” de nos valeurs et négation in fine de notre identité. Nos politiques pourraient fort bien lire cette Lettre. Le problème reste seulement la lecture qu’ils en feraient encore avec les codes qui sont les leurs. Dans quelle mesure la culture du travail et celle du “droit à la paresse” sont elles compatibles ? Dans quelle mesure l’Agri-Culture et la culture des Aigri(e)s peuvent elles se rejoindre ? Ensemble certes sur une même planète mais dans 2 mondes différents. Puisse cette tribune toutefois rappeler à tous qu’en chacun de nous un Paysan sommeille…
moderatedelles défendent un idéal mais surtout un fond de commerce qui leurs permet de vivre beaucoup mieux que la plupart des agriculteurs
moderatedC est bien triste d être defendu sur les bancs de l assemblée par des élus qui ne défendent pas l interet des agriculteurs ni des Français. Elles perçoivent des salaires et indemnites excessives par rapport à beaucoup de Français et surtout les agriculteurs. Ce matin j ai lu que Mme Rousseau avait fait une fausse déclaration de domicile avant l élection.
moderatedJ’ai bien fait de lire jusqu’au bout….. ça évite un doublon…,. merci. Pp
moderatedBravo , excellent, ne nous laissons pas intimider par ces nuisibles
moderatedMare de ce gouvernement de merde qui ne fait rien de bien. Qu ´il laisse les agriculteurs tranquilles car ils fonts de leurs mieux pour la population. Française. Bravo à vous cher monsieur pour votre article
moderatedBravo pour cette réponse.
moderatedJe vois monter çà et là des effluves non pas de révolte mais d’indignation, ce je ne sais quoi de ras le bol, de ceux qui osent tout et on les reconnait ,de plus en plus ,un jour prochain le deuxième couplet de notre hymne national va devenir réalité ,alors je chanterais ” aux armes citoyen et je ne serais pas le seul
moderatedTout simplement bravo pour ce courrier
moderatedComment se fait-il que dans le monde agricole les modèles économiques ne soient pas proposés et défendus par des gens impliqués et responsables directement dans le
moderatedsysteme agricole d’aujourd’hui,?? Trop facile de donner des leçons et d’imposer des normes de production sans être directement concerné par les conséquences et sans risque de n’être plus en mesure de produire le revenu minimum vital pour sa famille.
Il est temps que Macron dissolve l’assemblée Nationale. Sans aucune chance d’être réélues, elles disparaitraient des médias qui sont leurs machine a concasser et à s’autopromouvoir.
moderatedC’est tellement bien dit et tellement vrai
moderatedBravo
doléances des plus justes que l’on puisse écrire ! malheureusement ces écoloterroristes ignares sans foi ni loi n’aurons ne cesse que le jours ou ils n’auront rien à ce mettre sous la dent . c’est pathétique !!
moderatedMerci à vous pour ce message Mr Pélras !
Il y a des endroits dans le monde ou la vie d’un homme ne vaut pas cher..
moderatedEn France à part les mafieux et quelques dérangés spirituels on respecte la vie.
Si vous posez la question à un sanglier il sera plus dubitatif, en particulier s’il vient de dévaster un champ , des plantations , voire de renverser quelques poubelles.
Jusque là considéré comme nuisible le sanglier bénéficie d’un statut particulier qui pourrait hélas s’étendre aux nuisibles en général, qui sait ?
Évidemment ce serait trop bête de passer pour un sanglier !
elle défendent des rêves et en vivent mieux que les agriculteur de leur travail
moderatedon est entierement d accord avec ce récit si bien dit et explicite BRAVO…
oui nous sommes entièrement d accord avec ce parfait récit , et , surtout très explicite ..BRAVO….
m*Mais c’est vrai çà devrait être lu à haute voix à l assemblée Nationale.. Hélas !!!!!!!!!!!!!!!!
merci de ce message peut être qu un jour ils en auront Echo,,,,
Cest a espérer….. en tout cas Merci
oui dommage que çà ne sera pas lu par ces personnes, oui vrai elles n en n on que faire
moderatedMerci pour cette très belle lettre Monsieur Pelras, espérons seulement que l’agriculture française et son très riche terroir de qualité auront encore de belles années devant nous face à une Règlementation chaque jour plus restrictive et toujours plus contraignante. On ne se rend pas toujours compte des grands efforts consentis par les agriculteurs, des aléas climatiques, de la perte de récoltes, leur endettement ou leur désarroi car bien souvent livrés à eux-mêmes… Un grand bravo à ceux qui chaque jour contribuent à nous nourrir !
moderated