L’élevage à l’arrêt

Animaux stockés sur pied, yaourts bradés, rude semaine pour l’élevage en pleine crise du coronavirus.

Pour les éleveurs, la crise qui s’ouvre pose de sérieux problèmes. Déjà la semaine passée, à l’annonce de la fermeture des écoles, les commandes avaient chuté et l’activité de l’abattoir fortement ralenti. Second coup de semonce, la fermeture des restaurants. Le confinement mis en place depuis le début de la semaine, la fermeture des frontières, viennent ajouter de nouvelles contraintes. « Nous subissions déjà les avanies de la nationale 116, le Coronavirus se rajoute à cette situation déjà compliquée » explique le président de la coopérative des éleveurs, Tony Baures.

Veaux et yaourts

Un premier bilan, dressé à la va-vite, montre déjà l’ampleur du problème : « Toutes les commandes des cantines des écoles ont été annulées c’est valable pour les Vedells de notre démarche qualité. Mais nous avons aussi sur les bras les veaux de 8 jours qu’on expédie habituellement en Espagne. En gros, avec quelques broutards de plus qui ne sont pas partis, on doit être à plus de plus de 200 têtes de bétail. » Des animaux qu’il va falloir nourrir, entretenir, qui vont prendre du poids et qui ne correspondront plus à leurs marchés dans quelques semaines, lorsque le commerce reprendra.  « Nous essayons de trouver des solutions avec des acheteurs espagnols, mais pour l’instant nous n’y sommes pas parvenus » ajoute-t-il. Pour Cimelait, la facture est aussi salée. « Les écoles ont aussi annulé leurs commandes, soit 25 000 yaourts, il a fallu que nous les bradions pour ne pas les jeter, nous avons fini par trouver à les vendre à l’hôpital de Perpignan. Mais cela fait un manque à gagner très important. » 

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