L’antidote : Se souvenir des bons moments « Aller à Brescello» (Par Jean-Paul Pelras)

Je ne sais pas quand. Mais je sais que j’irais à Brescello. J’aurais pu choisir, comme lieu de pèlerinage, Lourdes, Lisieux, Jérusalem ou Compostelle. Et bien non, c’est dans cette petite ville d’Emilie Romagne située dans le Nord de l’Italie que je me transporterai dés que j’en aurai le temps. Car c’est là que furent tournés les deux premiers Don Camillo. C’est là qu’un Peponne, désormais coulé dans le bronze, salut le chaland sur le perron de sa mairie. C’est là que le plus célèbre de nos curés l’imite à l’entrée de l’église. Alors, bien sûr, il y a aussi un musée, l’église, la gare, la Madonna du Borghetto, la cloche, le char d’assaut. Mais ce que je compte y retrouver, c’est l’ambiance de ce Midi méditerranéen immortalisé sur la pellicule qui crépite, entre le grand fleuve et les champs de blé. C’est le souvenir de ces personnages imaginés par Giovanni Guareschi en 1948 et mis en scène, un peu plus tard, par Julien Duvivier avec Fernandel et Gino Cervi bien entendu, mais aussi Madame Christina l’institutrice, Madame Botazzi, le docteur Spiletti, Brusco ou encore la camarade du parti. Oui, ce sont ces gens là que je veux revoir à Brescello. Parce que, figurez-vous, ils ont accompagné une partie de mon enfance en caricaturant le quotidien de nos villages plongés dans la lumière pulvérulente de ces étés où pendant que les vieux, de l’autre coté de la moustiquaire, prenaient le frais sur leur pas de porte, nous regardions avec mon père Don Camillo à la télévision. Et puis, vous comprenez, il y avait la voix du Christ. Ce fut la seule fois où il me fut donné de l’entendre.

Une réflexion sur “L’antidote : Se souvenir des bons moments « Aller à Brescello» (Par Jean-Paul Pelras)

  • 20 avril 2020 à 17 h 41 min
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    Bonjour MPelras je viens de me re abonner a l agri car votre journal avec le chasseur français sont mes seules lectures je me pressente vite fait je m appelle gerard guiraud j ai 65 ans que j ai fête confine tout seul le 24 mars sans mes enfants et mes amis je suis a la retraite depuis 1 an après 44 ans de vie consacrée a la viticulture sur l exploitation familiale a Montclar (11 ) j ai fait comme vous du syndicalisme a la fdsea fnsa siégé a la chambre d agriculture et j ai ete 15 ans président d une coop aujourd’hui hui mon fils a repris l exploitation (viti légumes petit élevage ) ma fille a laisse son métier de policière a Paris pour venir nous rejoindre sur l exploitation tout ça pour vous dire que je me retrouve dans vos chroniques et celles de vos collègues J attend le vendredi avec impatience surtout en ces temps ou les apéros au café de Cepie avec les ami sont prohibes merci prenez soin de vous gg

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