La rentrée n’est pas forcément celle des consciences !
Voilà que nos petites têtes sont retournées sur les bancs de l’école et c’est déjà le bazar ! Même pas une semaine de rentrée ! Ce qui démontre bien l’impréparation, durant ces deux mois d’été, du retour des enfants à la scolarisation obligatoire. Entre les couacs de début d’année habituels, la Covid-19 qui n’en finit plus de s’abattre sur les enfants, mais dont les informations ne remontent pas en temps et en heure aux familles, les isolements des “cas contacts” qui tardent, les cas qui augmentent sans fermeture d’établissements, nous pouvons nous interroger sur la pertinence de ce retour à l’école et du protocole sanitaire.
Lorsque l’on voit des gamins évincés de l’école car positifs ou “cas contact”, se pose la question de la conscience professionnelle du corps éducatif pour mettre en œuvre la continuité pédagogique. En effet, gardez bien à l’esprit que le plan de continuité pédagogique sera mis en œuvre par deux scénarii. À savoir ceux liés à une circulation active du virus sur tout ou partie du territoire à la rentrée scolaire 2020. Que nenni des enfants évincés ponctuellement. Que nenni du suivi pédagogique laissé au libre arbitre des établissements et des consciences professorales.
Nous constatons que, dans certains établissements, les enfants évincés, n’ont pas plus de suivi de cours que s’ils étaient absents une journée ou deux. Cependant, a minima, nous en sommes à 7 jours… Quid alors de comment récupérer les cours, de faire travailler son enfant, de cette fameuse continuité pédagogique, pour qu’ils poursuivent leur instruction sans lacune ? Car à ce rythme de rentrée, les enfants risquent de rester chez eux un grand nombre de fois, entre ceux qui seront malades, ceux qui seront “cas contact”, ceux qui seront confinés par fermeture totale de la classe ou du niveau ou de l’école, lorsque cela arrivera du moins…
Et après l’on se demande pourquoi ce monde va mal
Moi qui, naïvement, croyais que les consciences de tous les acteurs de l’école allaient s’éveiller pour qu’aucun enfant de la République ne soit laissé au bord du chemin. Y compris ceux que l’on traite d’ânes, qu’ils soient évincés individuellement ou ponctuellement. Moi qui croyais naïvement que chaque enfant devant obligatoirement rester chez lui allait bénéficier d’un véritable suivi pédagogique pour ne rien perdre de son instruction… Je le crie haut et fort, je suis naïve… Sauf si la conscience professionnelle et humaine du corps éducatif l’emporte, rien n’oblige à ce que les enfants aient un suivi équivalent à la maison à celui dispensé en classe lorsqu’ils sont évincés ponctuellement, hormis ces scénarii. Pire que cela, dans certains établissements, il est même dit aux parents, eux-mêmes parfois malades, de venir chercher les cours, enfin les exercices donnés…
Et après l’on se demande pourquoi ce monde va mal… Mais tout le monde se fiche de tout. On laisse couler et on verra bien la suite… Est-ce cela le monde dans lequel nos enfants doivent grandir ?