La biodiversité, qué ès això ?

Demandez donc aux chasseurs ! La biodiversité, tout le monde a ce mot à la bouche dans les salons parisiens. Elle constitue pourtant le quotidien de la vie du chasseur.

C’est un un concept vieux comme le monde que les chasseurs pratiquent depuis la nuit des temps. C’est donc peu dire qu’ils sont parmi les mieux placés pour en parler et la préserver. Il en va de la pérennité des espaces sauvages qui sont les garants de l’épanouissement de cette nature qu’ils aiment parcourir, observer et où ils prélèvent les animaux en ayant soin d’en préserver les équilibres cynégétiques.
Comme toute activité humaine, la perfection n’existe pas et des erreurs ont pu être commises sur des choix de gestions, des réintroductions maladroites… Mais comme le rappelle l’anthropologue Charles Stépanoff* : “Les chasseurs ont porté une attention aux menaces écologiques qui pesaient sur les mondes sauvages dès le XIXe siècle…”
Les premières institutions de protection de la nature viennent des chasseurs. La Ligue de protection des oiseaux a été créée en 1912 par Louis Magaud d’Aubusson, ornithologue et chasseur de gibier d’eau !

En 2022, la FDC66 et les ACCA ont mené 48 actions de préservation et de reconquête de la biodiversité partout sur les Pyrénées-Orientales. En plus des exemples cités ci-après, sont aussi concernées les ACCA de Espira de l’Agly, Err, Estagel, Eyne, Font Romeu, Formiguères, La Llagonne, Llo, Matemale, Montner, Osséja, Saillagouse, Théza ; le projet Cœur de vie à Torreilles ; le lac de Villeuneuve de la Raho avec le CD66 ; la mairie de Salses et l’association Rivage ; la gendarmerie de Perpignan ; l’école de Latour Bas Elne.

Cabestany – mairie : fleurissement visuel et mellifère pour la valorisation des espaces urbains et périurbains (préconisations et composition des mélanges FDC).

ACCA de Canet : implantation d’une parcelle expérimentale à base de semences locales (échange technique PNRPC – FDC66…) sur les terrains du Conservatoire du littoral (à proximité de l’étang de Canet).

ACCA de Claira :
• 11 ha de parcelles en contrat biodiversité avec le collectif des agriculteurs en culture bio Fricato (7 % de la superficie en espaces environnementaux).
• Une parcelle de 70 ares de céréales panifiables (farine) en partenariat avec l’Association des Moulins, le propriétaire et l’IUT (rouge de Bordeaux et barbu du Roussillon en semences locales et bio – échange technique PNRPC).
• 4 ha en partenariat avec la Mairie, Association des Moulins, IUT pour la valorisation des parcelles par rotation de cultures et espaces non cultivés.
• 20 ares en jardin des blés avec 10 céréales différentes (épeautres, paumelles, seigle de la St Jean…) en bio, conventionnel et semences locales (réalisation Mairie – ACCA – asso. des Moulins – IUT – FDC).
• Haies anciennes ou récentes installées avec un partenariat ACCA – FDC : aujourd’hui support pédagogique pour nos partenariats (IUT Perpignan – Campus Diderot Toulouse en février dernier – Conseil départemental…).
• Le suivi actuel des lièvres par télémétrie est un support pour initier des contrats biodiversité avec les agriculteurs (en cours).
• Installation par l’ACCA de 4 parcelles de légumineuses à destination de l’outarde canepetière et de la perdrix rouge.
• Diagnostic de territoire (nov. 2022) “petite faune et biodiversité” IUT de Perpignan et FDC66.
• Paliure (épine du christ) repérage dans les haies plantées par l’ACCA, projet d’essais de semis dans le cadre des plantes mellifères résistantes à la sècheresse.
• Fleurissement par la Mairie d’espaces communaux à vocation paysagère et mellifère (préconisations et préparation des mélanges FDC).

ACCA de Canohès :
• PAEN de Canohès, contrats biodiversité en cours de discussions sur des terrains de la mairie et de particuliers.
• Plantation et restauration de haies à vocation “agricole” projet en cours avec la Mairie – ACCA – agriculteurs -Arbre et Paysage.
• Haie de la Prades plantée dans le cadre du PAEN (prestation PMM – FDC 66) : aujourd’hui support pédagogique pour nos partenariats.

ACCA de Corneilla del Vercol :
Travaux école – ACCA – Mairie : implantation de parcelles fleuries (préparation et mise à disposition des mélanges fleuris FDC).
• Végétalisation ancienne des bassins d’orages : aujourd’hui devenue support pédagogique pour nos travaux liés à la biodiversité.

ACCA d’Elne :
• 50 ares à vocation expérimentale et scolaire, terrain appartenant à la Maison de retraite d’Elne avec une serre tunnel permettant d’assurer des ateliers pédagogiques (travaux annuels sur la biodiversité avec deux écoles et l’IUT de Perpignan depuis sept ans).
• Placettes pour l’essai de messicoles et de céréales de Cerdagne (échange technique PNRPC…).
• Placette pour l’essai de semis d’inule visqueuse (échange technique AKINAO 2022).
• Essai de recensement des composantes végétales à intégrer dans l’Atlas de Biodiversité Communale (CRB Environnement – Mairie – ACCA).
• CIAF (restructuration foncière) : échanges de terrain, réflexion et proposition de travaux pour le maintien de la biodiversité des espaces ordinaires (proposition pour Chambre agri. et visite Conseil départemental).
• Chantier école 2022-2023 : préparation de terrain pour le projet “Arbre” en lien avec travaux ACCA – CIAF – ABC…
• Haies de laurier sauce remarquables, projet d’un contrat de biodiversité en cours.

ACCA d’Enveigt :
Utilisation de semences locales dans le cadre de la démarche PNRPC – FDC66.
Etc.

FDC 66

L’éco-contribution

Depuis la nouvelle loi chasse de juillet 2019, toutes les actions qui concourent à la préservation ou le développement de la biodiversité doivent s’intégrer dans le dispositif d’éco-contribution. Exit donc l’ancien dossier d’amélioration que devaient constituer les ACCA pour pouvoir bénéficier d’une aide à son financement.
Souvent, les ACCA fonctionnaient par des accords de confiance ou des ententes orales, en toute proximité avec les communes ou autres institutions. Désormais, tous ces partenariats devront être formalisés et détaillés pour faire valider l’action envisagée et prétendre à une aide financière par l’éco-contribution. C’est une évolution sensible qui permet de mieux flécher les financements et de valoriser auprès des institutions et du grand public toutes les actions des chasseurs sur le terrain.
Dans les faits, depuis toujours les chasseurs travaillent sur la biodiversité et parfois même sans le savoir. Aujourd’hui, ce nouveau cadre permet d’expliquer comment les actions des chasseurs sont en phase avec les enjeux territoriaux et préciser tous les bénéfices qu’elles apportent. Rappelons que ce sont les chasseurs eux-mêmes qui sont à l’origine de ce dispositif.
Près de 15 millions d’euros par an, à l’échelle nationale, qui viendront financer les projets déposés par les fédérations auprès de l’OFB.

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