J.A. et FDSEA : les syndicats sur le terrain [par Yann Kerveno]

Le président des J.A. Arnaud Gaillot est venu à Espira de l’Agly, la FDSEA a mené des visites “de courtoisie” chez les distributeurs de l’agglomération perpignanaise.

La FDSEA et les Jeunes Agriculteurs ont conduit une série de contrôles, mercredi 21 juin en toute fin d’après midi, dans des supers et hypermarchés de l’agglomération perpignanaise. Objet des contrôles ? Vérifier que toutes les enseignes avaient bien basculé sur l’origine France pour le segment des fruits d’été. Un rappel utile et motivé par l’AOP pêche nectarine qui considérait que la bascule attendue ne survenait pas assez vite. Ce que les contrôles ont révélé, c’est que l’étiquetage est un souci secondaire dans les magasins. Si les produits étaient, a priori, bien d’origine française, ils étaient souvent indiqués comme provenant d’Espagne. “C’est dommage” regrettait Bruno Vila, président de la FDSEA des Pyrénées-Orientales en s’adressant aux enseignes, “vous ne profitez pas de la bonne image qu’ont les productions françaises auprès des consommateurs…”
Pour autant, personne n’était vraiment dupe. “On sait qu’ici, dans le bassin de production, les enseignes jouent peu ou prou le jeu” ajoutait Gérard Majoral, “mais ailleurs, c’est une autre chanson. On sait, par exemple, que Super U ne le joue pas dans l’Ouest de la France, tout comme Carrefour dans le Nord.” De semblables contrôles avaient d’ailleurs été diligentés au même moment un peu partout en France, sous forme de “visites de courtoisie.”

Inquiétude pour les installations

Dans la matinée, les Jeunes Agriculteurs avaient reçu le président national de leur syndicat, Arnaud Gaillot. Venu à Espira de l’Agly, sur le secteur le plus ravagé par la sécheresse, il a pu constater l’ampleur du désastre en cours. “Il a pu rappeler qu’après deux visites de ministres, il était temps maintenant que les promesses se transforment en actes” rapporte Pierre Hylari, président des Jeunes Agriculteurs des Pyrénées-Orientales.
“Nous lui avons aussi expliqué que nous étions inquiets pour les installations. Celles que nous pourrions faire mais qui se révèlent très complexes à monter dans le contexte qui est le nôtre. Mais aussi que la situation des jeunes installés est parfois critique, avec des exploitations, fragiles parce que jeunes, qui ont pu cumuler deux épisodes de gel ces deux dernières années et la sécheresse cette année” ajoutait-il.

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