Enerimmo : des structures pour préserver les productions de cerises ! (Par Thierry Masdéu)

Protéger les récoltes, éviter la déprise agricole, accompagner les jeunes agriculteurs en leur facilitant l’implantation gratuite d’un outil complet de production, de la parcelle, voire même de la première plantation, tout en produisant de l’électricité…

Une opportunité attractive déployée par le groupe Enerimmo, qui a déjà mis en production sur le département des P.-O. pas moins de 60 hectares de serres agricoles photovoltaïques. Leader dans le développement de ce concept de gratuité, il se positionne désormais comme garant du rendement des cultures délicates, comme celle du cerisier. Une étape supplémentaire qualifiée d’indispensable par ce groupe qui a implanté son site d’expérimentations sur la commune de Villeneuve-de-la-Rivière. “Avec le concours de notre filiale Eneragri, qui se charge de piloter les recherches sur les modèles de serres à déployer et les types de plantations à mettre en culture, nous avons voulu mettre l’accent sur la préservation des récoltes de cerises.” évoque Philippe Brion, directeur et co-fondateur en 2007 du groupe Enerimmo.

L’idée a germée suite aux pluies répétées du printemps 2020 sur Céret où la production de cerises a été sévèrement touchée, avec des fruits éclatés. Et le peu qui avait échappé aux aléas climatiques a été ravagé par les mouches des cerises !” Une réflexion qui leur a permis, après quelques études techniques, d’élaborer fin 2021 un prototype de serre photovoltaïque avec des filets de protections insect-proof.

Expérimentation que Philippe Brion présente comme prometteuse pour préserver et pérenniser cette culture. “Des cerisiers de la variété Babel ont été plantés simultanément en mars 2022 sous abris et en extérieur pour établir un rapport agronomique de suivi permanent de ces plantations. En mars 2023 la récolte obtenue sous serre nous a permis de constater sans équivoque que les fruits étaient bien fermes, très colorés avec un taux de sucre, après analyses, affichant 9 gr de sucre pour 100 gr de cerise, ce qui est correct.

Un champ d’actions très large

Selon ce rapport agronomique, il est aussi remarquable de noter que sous abris, la croissance de la frondaison en 2022 a même déclenché une première induction florale des cerisiers avec l’apparition de bouquets de mai. Qu’en 2023, toujours sous abris, le volume de frondaison a fortement augmenté. Que les bouquets de mai ont fleuri, noué, et qu’une première récolte a même été notée, sans aucun parasitisme observé sur les cerises sous protection des filets. Cette étude conclue une avance d’un an sur le prévisionnel sous abris, alors qu’en extérieur la croissance en 2022 des arbres n’a pas donné d’induction florale, ni bien évidemment, de production en 2023.

Fort de ce comparatif, l’implantation de ces serres photovoltaïques avec filets insect-proof se poursuit également sur d’autres départements producteurs de cerises, sensibilisés par un prévisionnel assuré des récoltes. “Notre abris fruits protègent les cultures des grosses pluies, de la grêle, du vent, des mouches, un petit peu des gelées de printemps car on gagne +2 degrés, de la brûlure du soleil, et c’est entièrement gratuit pour l’agriculteur ainsi que la clôture et, entre autres investissements,  l’arrosage. ” rappelle Philippe Brion, qui évoque également leur sensibilisation dans la lutte contre la sécheresse. “Avec l’appui de notre filiale Enereau, nous avons aussi développé sur les toitures de nos serres des procédés de récupération et de stockage des eaux de pluie !” Bassins sous abris, poches d’eau tampon ou rigoles de stockage. Autant de solutions proposées qui permettent dans la plupart des cas d’assurer une autonomie d’irrigation pour l’exploitant agricole.       

Que ce soit pour le maraîchage ou l’arboriculture ces modèles de serres, de production électrique, offrent différents aménagements pour la luminosité des plantations. Comme    la couverture partielle des panneaux photovoltaïques pour déporter l’ombrage sur l’arrière des abris ou encore disposés en damier pour tamiser l’ensoleillement. Des souplesses technologiques qui permettent à Enerimmo et à ses filiales d’ouvrir un champ d’actions très large pour l’adapter à tous types de cultures, actuelles et futures. 

Thierry Masdéu

Contact : Eneragri 06 40 12 47 02 / pelras@eneragri.com

 

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