Des sous pour l’expé ! [par Yann Kerveno]

Le tarissement des financements publics met l’expérimentation arboricole en difficulté. Appel est fait aux professionnels pour compléter l’enveloppe. 25 euros/ha.

Les centres d’expérimentation ont permis d’éviter bien des bourdes, de gommer une partie des risques à prendre à l’heure de renouveler un verger. C’est le cas de la Sica Centrex à Torreilles qui voit aujourd’hui ses programmes expérimentaux pêches et abricots vaciller, faute de financements publics. “Des financements de FranceAgriMer ont disparu, la Région n’a pas publié d’appel à projets pour 2023, visiblement, c’est un handicap de parler de compétitivité économique en ces temps où l’on ne jure que par la transition” liste Éric Hostalnou, chef du service Fruits et Légumes de la Chambre d’agriculture. Difficile dans ces conditions de mener sereinement des expérimentations, sur des cultures pérennes qui plus est. Expérimentations dont les fruits étaient jusqu’ici diffusés gratuitement au cours des journées techniques, portes ouvertes, par les calendriers variétaux, les réunions, les conseils et suivis de Nathalie Courthieu ou des techniciens de la Chambre d’agriculture.

25 euros par hectare

“Nous avons bien sûr continué et nous continuons de solliciter les financeurs potentiels mais, pour 2023, l’expérimentation ne pourra pas être conduite sans un apport des producteurs eux-mêmes” regrette-t-il. “Nous avons donc sollicité les organisations de producteurs en premier lieu, elles ont décidé de nous accompagner pour 2023.” Une cotisation de 25 euros à l’hectare a été décidée. “Maintenant, il faut que les producteurs indépendants, s’ils veulent pouvoir continuer à bénéficier des résultats et des conseils qui y sont attachés, nous suivent, certains, parmi les plus importants, l’ont déjà fait avant la fin de l’année d’ailleurs.” Et il est encore temps de se déclarer !

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