Covid 19 : le secteur de l’horticulture durement impacté

«  Plus rien ne part, nous avons jeté à la benne  toutes les fleurs, tous les bouquets, toutes les compositions. 50 000 euros de stock détruits. 95 personnes au  chômage partiel … »  Pour Henri Thorent, directeur de l’entreprise Florensud  basée à Perpignan, la crise du Covid 19 risque de laisser beaucoup de traces chez ce spécialiste de la bouquetterie en lien avec les horticulteurs locaux. Des horticulteurs qui sont obligés de récolter des fleurs destinées à la destruction s’ils veulent sauver les plants, comme c’est le cas notamment pour le gerbera. Double peine en quelque sorte pour les professionnels de la floriculture car ils doivent engager des frais de main d’œuvre et d’entretien des plantes sans pouvoir escompter le moindre revenu. En effet, comme l’explique Henri Thorent, le marché sur ce secteur d’activité est devenu quasi inexistant : « Mis à part  pour les livraisons qui concernent les deuils, nous ne commercialisons plus rien. L’activité à l’export et sur le marché français est en panne puisque ce produit n’est pas considéré comme prioritaire. Beaucoup de marchés et de grossistes sont fermés. Nous avons travaillé un peu avec la grande distribution sur la première semaine de confinement, mais les achats sont désormais principalement orientés sur l’alimentaire. La perte nationale dans le secteur des fleurs et plantes est estimée à 86 %. Et ce n’est, hélas, pas terminé. »

 J-Paul Pelras

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *