Claude Jorda : “Ce qui se passe pour les retraites, c’est une honte !”

780 euros pour les hommes, 500 euros pour les femmes. C’est ce que perçoivent en moyenne, chaque mois, les retraités du secteur agricole en France. Sachant que la moyenne des pensions au niveau national est de 1 300 euros mensuels.

Environ 13 000 retraités agricoles ayant exercé à plein titre ou en pluriactivité sont concernés dans les P.-O. Des retraités de moins en moins considérés, comme l’explique le président des anciens exploitants de la FDSEA 66 Claude Jorda : “Nous attendions une revalorisation à hauteur de 85 % du Smic validée en février par les députés et bloquée dans la foulée par le gouvernement. Cette proposition doit repasser au Sénat le 15 mai devant des parlementaires qui, de toute évidence, n’ont pas apprécié la méthode. Nous espérons, à ce titre, des avancées concrètes sachant que, avec les anciens exploitants de l’Aude et mon homologue Jacques Serres, nous nous employons à sensibiliser nos députés et nos sénateurs sur ce point. S’il faut aller plus loin, en appui de la FRSEA Occitanie, nous envisagerons une action syndicale”.

Les gouvernements nous promènent
Un coup bas pour les retraités qui doivent faire face à d’autres difficultés. Toujours selon Claude Jorda : “L’exploitant en retraite n’a plus le droit d’exercer et d’entretenir ses terres. Il doit donc les vendre ou les louer, à condition bien sûr de trouver preneur. Dans le cas contraire il doit supporter les charges liées au foncier et à son entretien. Des autorisations temporaires de poursuite d’activité sont délivrés par l’administration pour deux ans maximum, mais les dossiers sont lourds à monter et beaucoup se découragent. Autre problème, le calcul de la pension, nous demandons qu’il soit basé sur les 25 meilleures années de revenu comme pour les autres secteurs d’activité.”
Et Claude Jorda de rajouter : “Après avoir contribué à faire de la France le premier pays agricole de l’Union européenne, les retraités du monde paysan sont méprisés. Pourtant, ils n’ont jamais compté ni les heures, ni l’effort. Et, aujourd’hui, on vient leur refuser un ajustement alors que les politiques perçoivent des indemnités de plus en plus conséquentes. C’est une honte. Les gouvernements successifs nous promènent depuis des années.”

J-Paul Pelras

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *