Ça va mieux en le disant sem. 06-2023 [par Yann Kerveno]

Prends ça !

Pendant qu’ici on coupe mes cheveux en quatre pour savoir si l’on y trouve des résidus de glyphosate et qu’on voue aux gémonies toute agriculture un tant soit peu moderne, certains agriculteurs anglais ne perdent pas de temps. C’est le cas de Tim Lamyman qui a battu cette année deux records du monde de haute tenue. Le premier, c’est le record du monde de rendement en blé, le second, le record du monde de rendement en orge. En 2022, il a récolté 179,6 quintaux de blé à l’hectare et 162 quintaux d’orge. Il efface des tablettes la performance du Néo-Zélandais Éric Watson, 173,9 quintaux de blés récoltés en 2020 et son propre record pour l’orge, il le détenait depuis 2021 avec 142 quintaux. En France, le rendement moyen en blé a été établi à 77 quintaux l’an passé. En outre, Tym Lamiman est aussi détenteur du record du monde des rendements en pois, 64,7 quintaux et a été détenteur du record en colza avec un peu plus de 70 quintaux.

Flop

Pas d’IGP pour l’artichaut cette année. À quelques semaines du démarrage, on sait désormais que la saison 2023 d’artichauts du Roussillon se fera sans signe de qualité. La faute au faible nombre d’opérateurs encore engagés dans la démarche qui ne permet plus de supporter le coût de la certification.

Très “cher” Bacchus

Le festival conçu pour remplacer Les Déferlantes au château de Valmy a de l’appétit. Et fait grincer les dents des professionnels, invités à mettre la main au portefeuille. Inflation aidant, le prix d’une table pour une soirée est passé de 2 500 à 4 000 euros et la prestation a changé de nature puisque d’opération commerciale, elle devient une opération de mécénat… Selon les échos collectés par l’Agri, la douloureuse a pour l’instant dissuadé quelques opérateurs de s’engager pour l’édition 2023, comme celui-ci qui ajoute : “en plus, la programmation n’est pas forcément aussi attirante que l’an passé !” Fermez le ban.

Cornélien

Il est aussi venu aux oreilles de l’Agri que l’annonce faite par Frontera production selon laquelle le festival “cherchait des vignerons” avait beaucoup agacé dans le monde viticole et (r)ouvert une plaie, celle des modalités du choix des entreprises, une vingtaine tirée au sort, pouvant prendre part au festival et faire goûter leurs vins… Ainsi, des voix se sont élevées pour que la règle change et que les appellations puissent se présenter collectivement et régler en interne la question de qui sera présent ou non, au lieu des entreprises. À suivre.

Télescopage

Pour en finir avec ce sujet, sachez enfin que la date du festival, au mois de juin, coïncide parfaitement avec celle d’un autre événement majeur pour le département : le congrès des œnologues de France, qui rassemblera 350 œnologues du 7 au 10 juin prochain à Perpignan. Et privera les uns de la venue des autres !

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