Attention, ils préparent l’agribashing de l’après crise ! (Par Jean-Paul Pelras)
Changer le monde ! Peut être, mais pas forcément en jetant le bébé avec l’eau du bain. Car c’est, d’une certaine façon ce que préconisent 18 responsables d’organisations syndicales, associatives et environnementales dans un texte intitulé “Plus jamais ça, préparons le jour d’après” Selon ces signataires parmi lesquels Aurélie Trouvé pour Attac, Philippe Martinez pour la CGT, Cécile Duflot pour Oxfam, Nicolas Girod pour la Confédération paysanne, Jean François Julliard pour Greenpeace : “la crise du coronavirus qui touche toute la planète révèle les profondes carences des politiques néolibérales”.
Le néolibéralisme : un péché, dont “les impurs” sont coutumiers et contre lequel “les purs” luttent sans relâche pour alimenter le fonds de commerce des grandes pensées. Avec, tant qu’a faire, une grosse louche d’écologie omniprésente dans la quasi-totalité des tribunes qui circulent ces temps ci. “La crise sanitaire impose l’urgence de la transition écologique” déclare dans Libé un autre collectif où nous retrouvons Benoît Biteau, paysan bio et député européen, mais également les indispensables François Dufour, José Bové et Brigitte Allain estampillés “paysans bio, ancien députés européens”. Comme dans ce domaine nous n’en sommes plus à une expertise prés, en attendant l’intervention plus que probable de Cohn Bendit, ces incontournables du débat public se sont penchés sur la question de la santé : “La vulnérabilité au Covid-19 est en effet accrue par les cancers, maladies respiratoires ou encore cardio-vasculaires, liés en partie à la pollution atmosphérique par les pesticides, par les particules fines d’origine agricole et par la malbouffe…” Et ces paysans politiciens de préconiser un modèle agricole allant sans surprise de la vente directe, sans doute très efficace actuellement intra-muros dans les grandes villes, à la permaculture avec laquelle nous pourrons, à n’en point douter, nourrir sans problème 7 milliards d’individus d’ici quelques années…
Sans vergogne, ni scrupules…
Toujours dans Libé, d’autres écologues lancent leur cri d’alarme “Rompons avec le déni de crise écologique”, tandis que Yannick Jadot déclare dans Boursorama que la FNSEA est “en train de sacrifier toutes les mesures de protection des habitations avec les épandages”. Un sujet évoqué par de nombreux médias du Parisien à Médiapart qui écrit : “À Listrac-Médoc, (…) des tracteurs munis d’une rangée de buses ont parcouru plusieurs parcelles, les pulvérisant de produits de synthèse. (…) Problème : ils s’attaquent aussi aux voies respiratoires des populations locales, en pleine épidémie de coronavirus.”
Résultat des courses, celles et ceux qui pensaient que la pandémie et le rôle joué par l’agriculture en ces temps de crise allaient calmer les ardeurs de l’agribashing et des détracteurs de l’agriculture conventionnelle, peuvent sans délai remiser leurs illusions. Car, bien au contraire, ceux qui savent forcément ce qui est bien pour nous utilisent la situation actuelle pour établir, sans vergogne ni scrupules, un parallèle entre Covid-19 et pratiques agricoles. En embuscade, ils affûtent leurs arguments, activent leurs lobbies, consultent les dirigeants qui, empêtrés dans une gestion de crise empirique auront bien besoin, d’ici quelques semaines ou quelques mois, de l’appui des environnementalistes pour essayer de revenir vers un quota à peu prés acceptable de soutiens et de voix.
L’alliance des altermondialistes, des anti libéraux et des écologistes pourfendeurs du productivisme agricole va incontestablement influencer le débat du “jour d’après”. Et ce, dans un contexte où nous n’aurons besoin ni de décroissance, ni de dogmes visant à freiner la relance économique. Ce qui susciterait des pertes d’emplois et provoquerait des mouvements sociaux motivés, non plus par des idéaux, mais par des besoins vitaux. Car il faut, même si certains considèrent qu’il s’agit d’un gros mot, “produire” pour gagner sa vie, éduquer ses enfants, s’abriter, se vêtir, se nourrir, se soigner. Ici, sur cette planète où, mis à part quelques enfants gâtés, la plupart n’auront ni les moyens de tout arrêter, ni le temps de culpabiliser.
Jean-Paul Pelras
Comment tous ces bien-pensants envisagent de nourrir 8 et bientôt 9 milliards de terriens. Avec leurs pratiques auraient-ils pu multiplier par 4 les ressources alimentaires en 50 ans. Si il faut réduire la production, il faut aussi réduire la demande. Quelles mesures proposent-ils pour cette décroissance démographique….. en évitant si possible l’extension des famines ?
L’agriculture conventionnelle a sauve beaucoup de pays de la famine et une alimentation bon marché dans les pays developpes mais a quel prix?pollution generalisee des sols,de l’air et des nappes phreatiques,disparition accrue de la biodiversité! Alors les peuples mourront quand même de faim dans l’hemisphere sud a cause du changement climatique et ils mourront prematurement dans l’hémisphère nord de cancers et d’obésité! Ce modèle agricole est dépasse et surtout pas a la hauteur des enjeux….il n’a d’intérêt que pour des fournisseurs et autres cooperatives agricoles ainsi que les speculateurs en bourse qui se moquent bien des affamés!
Mr Pelras, vous êtes nettement plus doué pour écrire des articles sur Don Camillo et Peppone que pour nous faire des pseudo apologie de l’agriculture conventionnelle qui serait menacé par un complot altermondialiste bio et gauchiste.
Cher Potel, vous parlez d’agriculture conventionnelle qui pollue les sols, l’air et les nappes phréatiques avec une disparition de la biodiversité. Je pense que vous n’êtes pas du monde agricole pour affirmer cela sans preuves. Et le problème de faim dans l’hémisphère sud et d’obésité dans l’hémisphère nord, n’est pas le problème du modèle agricole actuel, mais celui de la répartition de la nourriture et donc du monde politique. Arrêtez de vous tromper de cible, le problème n’est pas l’agriculture, mais les politiques de répartition.
permalink,votre esprit est minimaliste sur la connaissance du monde comme l’ensembles des sauveurs de cette planète qui savait après la guerre ce qu’il fallait faire, vous faites des constats et poser des questions.
Vous serez plus de ce monde pour voire ce nouveau modèle, et plutôt que de dire que ce monde agricole se moque bien des affamés, j’espère que vous avez prit une de ces personnes dans le besoin chez vous? Vous irez peut être au paradis.