Si on chantait… [par Karo et Didoo]

Sans être chauvin, juste un peu, allons voir de plus près ce chanteur aux mélodies, aux textes de chanson française populaires, intimistes, réalistes, etc.
Quelle fût notre surprise de redécouvrir ces airs maintes fois fredonnés, chantés, seul(e) ou entre amis !
La première est une comédie musicale, créée en 1969, sous le nom de “Hair” ou “Laissons entrer le soleil” ! Vous l’avez deviné, il s’agit de Julien Clerc, ce beau jeune homme à la chevelure bouclée faisant vibrer les jeunes filles-femmes ! D’emblée, nous remarquerons que les paroles de cette chanson peuvent se transposer à notre présent, à notre devenir…

Comme à l’accoutumée, visitons sa vie… Julien est né en 1947, à Paris 19e. Il vivra chez son père où il écoutera et sera initié à la musique classique en prenant des cours de piano. Chez sa mère, ce seront les chansons de Brassens, de Piaf ! Et il rappelle aussi ses origines guadeloupéennes par son grand-père maternel.
Destiné à de hautes études, il s’inscrira en faculté d’anglais mais mai 68 se profile à l’horizon et Julien se sent investi d’une mission. Il commence à écrire ses premiers morceaux et trouvera un parolier (Étienne Roda-Gil) avec lequel il poursuivra longuement sa route. Avec sa voix haut perchée et son vibrato, il signera son premier 45 tours “La cavalerie” cette même année. Et le succès arrive !

Pauvre Juliette Armanet, deux albums studios et une trentaine de chansons en six ans, critiquant notre patrimoine musical… Pour comparer avec Julien Clerc, en six ans, 6 albums studio, soit plus de 60 chansons. Celui dont elle n’aime pas la chanson a fait 5 albums en 6 ans, 61 chansons dont 14 classées et 3 disques d’or. L’humilité n’est pas la valeur forte de la gauche caviar dans sa pensée unique.

Julien Clerc totalise pour l’instant 26 albums studio, 13 live, 9 compilations et 68 singles. Chansons belles, drôles, émouvantes ou tristes.
Ce patineur en habit d’apparat qui part en boitant, c’est un tableau vivant, et quand d’une séparation il écrit “Tous les voyages ne veulent rien dire / Je sais des choses qui te feraient rire / Moi qui entassais des souvenirs par paresse / Ce sont tes vieux chandails que je caresse”, ça touche droit au cœur. Allez, on survole, on sait, ça vous fait chanter et peut-être qu’un coin de soleil va surgir. “La cavalerie”, “La Californie”, “Ce n’est rien”, “Niagara”, “Si on chantait”, “Ça ferait pleurer le bon Dieu”, “Souffrir par toi…”, “This mélody”, “Elle voulait qu’on l’appelle Venise”, “Ma préférence”… Tout ça en 10 ans, encadré par “Hair” et “Émilie jolie”.

Un peu d’émotion avec “Femmes, je vous aime”, un peu de rock avec “Lily voulait aller danser”, un peu de coquinerie dans “La fille aux bas nylon”, une touche exotique avec “Mélissa”, et quant au savon noir sur les seins blancs d’“Hélène”, c’est carrément sexy : quelle étendue du répertoire…
Écrit par Françoise Hardy, “Fais-moi une place” parle d’amour “J’veux pas qu’tu t’ennuies, j’veux pas qu’t’aies peur / J’voudrais qu’tu oublies l’goût du malheur” et c’est beau. Il aborde l’an 2000 avec une déclaration d’intention en disant “À ceux qui m’aimeront / Et à ceux qui m’aimaient / Je veux être utile / À vivre et à chanter”. “Restons amants”, écrit par Maxime Le Forestier, est un texte splendide. “Double enfance” raconte son enfance de parents séparés.

En 2021, il sort 2 albums, un de duos et un de reprises. Merci Julien, pour ces notes de musique que tu graves dans nos cœurs. Ne t’arrête pas en si bon chemin !

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