Ruralité : le préfet réunit les “ComCom”
Après celle organisée début février par l’Agri à Corneilla de Conflent sur la déprise du haut pays, c’est une réunion pour ainsi dire dans l’air du temps qu’a provoquée Philippe Vignes, préfet des P.-O. vendredi dernier à Prades sur les Contrats de ruralité et les fractures territoriales.
En amont de cette rencontre était organisée une conférence de presse où, en présence de Laurent Alaton, sous-préfet de Prades, il fut question de la RN 116, de la ligne ferroviaire Perpignan-Villefranche, de l’offre de soins et, entre autres, des réseaux téléphoniques et numériques pour lesquels une réunion entre opérateurs et services de l’État va être organisée très rapidement sous l’égide du préfet.
Des sujets qui furent ensuite évoqués à huis clos, donc sans la presse, en présence de nombreux élus des communautés de communes Pyrénées Conflent, Pyrénées Catalanes, Conflent Canigou, Roussillon Conflent et Agly Fenouillèdes. Étaient également présents (au moment où débuta la réunion) Hermeline Malherbe, présidente du Conseil Départemental, le sénateur Jean Sol, la députée Laurence Gayte et, entre autres responsables politiques, la sénatrice suppléante Lauriane Josende représentant François Calvet. Devaient également assister à cette rencontre des représentants d’entreprises (Selecom, Les Termes, Altiservice, Goudou…).
“Le médecin isolé, c’est terminé”
Concernant l’amélioration des voies de circulation le préfet a confirmé le contournement de Marquixanes par le Nord pour un budget de 25 millions d’euros. Un projet qui donnera lieu à une enquête publique avec présentation d’une “variante fine” sur ce fuseau. Autre projet pour un montant de 30 millions d’euros, celui qui devrait concerner les carrefours de Vinça et de Bouleternère en vue d’une amélioration et d’une sécurisation des voies. Enfin, concernant, toujours la RN 116 et les chantiers en amont de Prades, le représentant de l’État n’a avancé aucun chiffre préférant renvoyer la balle dans le camp des décideurs territoriaux : “C’est une démarche qui doit être une conjonction de volontés”. Autre point évoqué, les déserts médicaux : “Le médecin isolé qui couvre des dizaines de kilomètres carrés, c’est terminé. Nous devons privilégier, notamment avec les maisons pluridisciplinaires de santé, la continuité des soins.”
Quelques pistes qui font écho à l’engagement de l’État sur l’offre numérique et téléphonique notamment. Et un engagement qui doit s’inscrire dans la durée pour redonner confiance à celles et ceux qui, dans le haut pays, restent, de toute évidence, attentifs et mobilisés.
Jean-Paul Pelras