Parce que rien n’est jamais simple [sem. 35-2023]

Sécheresse : 357 M € pour les agriculteurs espagnols

C’est le montant des aides extraordinaires qui a été accordé aux agriculteurs espagnols par le Gouvernement en dédommagement des pertes liées à la sécheresse terrible qui affecte le pays cette année. Cette enveloppe comprend les 81 M € de la réserve agricole européenne assignée à l’Espagne et s’ajoute aux 355 M € déjà débloqués pour les éleveurs. 268 M € ont été dirigés vers les céréaliers non-irrigants, les producteurs de tomates d’industrie et les riziculteurs. Les producteurs de cerises de Caceres se verront verser 8 M €. Les 81 M € de la réserve agricole seront destinés aux les producteurs de fruits à pépins et noyaux, à coque et aux producteurs d’agrumes.

Viandes

La FAO et l’OCDE publient très régulièrement des prospectives sur l’évolution de l’agriculture pour les dix années à venir. Que retenir de la dernière mise à jour portant sur la période 2023-2032 ? En premier lieu, que les événements (politiques, économiques) ne font dévier les grandes tendances qu’à la marge. Mais retenons que la consommation de viande va continuer de progresser dans le monde, à raison d’environ 2 % par an. Mais pas de manière uniforme. Ainsi, dans les pays développés qui représentent 33 % de la consommation, elle sera bien plus modérée et ne sera plus drivée par le seul revenu des ménages. Entrent en effet en jeu de nouveaux facteurs d’arbitrages : santé, environnement, bien-être des animaux… Par contre, dans les pays à revenu intermédiaire, c’est bien l’augmentation du pouvoir d’achat qui sera le principal carburant de l’augmentation de la consommation tandis que dans les pays pauvres, elle reposera sur la démographie. Des évolutions qualitatives vont également se produire. En Europe, la consommation de viande bovine reculera sensiblement alors qu’elle progressera en Amérique du Nord et en Asie. Mais la prochaine décennie sera celle de l’avènement de la volaille qui finira par représenter 42 % de la viande mangée dans le monde. En cumulant une grande efficacité (4 kg de végétaux pour un kilo de viande contre six pour le porc et 13 pour les bovins) et un coût compatible avec le pouvoir d’achat des consommateurs…

Report

Pendant qu’on continue par ici de polémiquer sur le glyphosate et l’opportunité de renouveler ou non son autorisation, c’est une autre bataille qui se joue en Inde. Le gouvernement indien avait pris la décision d’interdire l’usage de l’herbicide aux agriculteurs et d’en confier la responsabilité à des opérateurs spécialisés et formés pour minimiser les risques pour la santé des utilisateurs. Un mois après, la Haute cour du pays avait suspendu la décision en attendant d’étudier le dossier sur le fond. Cette suspension a été prorogée et une décision devrait être rendue avant la fin de l’année.

Record

En Australie, Thunderstruck a battu le record du taureau le plus cher jamais vendu dans le pays en atteignant 360 000 dollars australiens (près de 220 000 euros). Âgé d’un an, Thunderstruck T383 est un taureau Angus, fils d’un célèbre taureau américain, Poss Rawhide, connu pour ses très grandes qualités de race, ses facilités de vêlage et la qualité des aplombs.
Les enchères, démarrées à 10 000 dollars, ont été animées par plus de 150 acheteurs pour finalement battre l’ancien record accroché en 2017 par un zébu Bramhan à 325 000 dollars. La totalité de la vente annuelle de l’élevage où est né le nouveau recordman, Mayne Family, a atteint 4 millions de dollars mais Thunderstruck n’a pas détrôné Sunnyside S0014, une génisse Wagyu vendue l’an passé pour 400 000 dollars australiens.

Yann Kerveno

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *