Parce que rien n’est jamais simple [2023-30]

Méthane

Les ruminants sont régulièrement montrés du doigt pour leur contribution importante aux émissions de gaz à effets de serre. Et pour cause. Ils sont notamment émetteurs de méthane, un gaz à effet de serre 25 fois plus puissant que le gaz carbonique. Plusieurs équipes de chercheurs dans le monde travaillent à développer des additifs alimentaires qui, administrés aux vaches en particulier, permettraient d’abattre une bonne partie des émissions de méthane. Outre la piste des algues suivie par certains labos, des chercheurs écossais ont montré qu’un extrait de jonquille pourrait diminuer les émissions des vaches laitières d’un tiers… Parmi les autres pistes figurent celles des vaccins dont plusieurs attendent maintenant le feu vert des autorités sanitaires…

Porcs

L’Allemagne en panne. Les abattages de porc sont en recul important en Allemagne. Entre janvier et mai par exemple, la baisse atteint 10 % par rapport à la même période de 2022, il manque 1,88 million de porcs dans les statistiques. C’est le resserrement de l’offre allemande qui est à l’origine de ce recul, loin d’être compensé par l’augmentation des importations de porcs vivants, + 17,7 % (620 000 têtes) sur la période.

Huile brûlante

On s’y attendait, la Russie a donc décidé de sortir de l’accord de la Mer noire qui garantissait le passage sans encombre des bateaux chargés de matières premières agricoles en provenance d’Ukraine. En plus de cette sortie, la Russie a mené de nombreuses attaques sur Odessa, un des principaux ports céréaliers de la zone et détruit des dizaines de milliers de tonnes de céréales. De quoi remettre un peu d’huile brûlante sur la nervosité des marchés qui n’en avaient pas besoin. Le prix du blé a rapidement pris 9 % après ces événements.

Inquiets, pour le moins

Nos voisins espagnols font un peu d’huile à propos de ce contexte nouveau. En effet, l’Ukraine est un de leurs principaux fournisseurs en temps normal qui prend le relais des productions espagnoles, habituellement à partir du mois de janvier. L’Ukraine est en effet le premier fournisseur de l’Espagne en maïs, à égalité avec le Brésil et le premier fournisseur d’huile de tournesol. Avec la sécheresse, la récolte de céréales d’hiver est catastrophique (entre – 65 et – 45 %, de 5 à 8 millions de tonnes selon les sources) en Espagne, les besoins pourraient ainsi atteindre cette année 25 millions de tonnes.

Truffe

Si la récolte des truffes a été largement amputée cette année par la sécheresse dans l’Aude et les Pyrénées-Orientales, la situation est bien différente en… Australie. Produites dans le Sud de l’île, les truffes australiennes se négocient, sur le marché mondial, entre 1 200 et 1 800 euros le kilo. Les producteurs australiens profitent ainsi de la petite récolte française et se réjouissent d’avoir des truffières irriguées…

Yann Kerveno

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