Lettre au chroniqueur de Libération à propos de la France et du Rugby [par Jean-Paul Pelras]
Monsieur,
commençons par ce titre : “Cérémonie d’ouverture de la coupe du monde de rugby : allez la Rance”. La chronique est signée Guillaume Tion, le journal où elle fut diffusée le 8 septembre dernier se nomme Libération. Titre qui, rappelons-le, publia en 1977 une pétition défendant les relations sexuelles entre adultes et enfants et, en 1979, une lettre de soutien à un individu accusé de pédophilie rédigée par des intellectuels de gauche. Sans oublier, plus récemment, d’autres tribunes en faveur du mouvement activiste “Les soulèvements de la terre”. C’est dire si la publication en question sait ce qui est bien pour nous !
Mais revenons, Monsieur Tion, à votre chronique qui dénonce une ambiance surannée, une inauguration qui déambule “dans les soubassements des pensées d’extrême droite”. De toute évidence quelque peu rétif aux expressions digestives et à ce que “la France produit de meilleur” vous rajoutez : “On reste entre nous et ce n’est pas plus mal. On peut roter à table si on veut, c’est la famille”.
Évidemment, certains auraient préféré au marcel et à la gapette de Jean Dujardin comme aux “Amants de Saint Jean” fredonné par Zaz, quelques voitures incendiées, quelques drapeaux piétinés, un bon morceau de rap insultant la France et les Français, celle des artisans, des paysans, des commerçants et des ouvriers qui ne passent pas leurs temps à piller et à détruire ce que les autres ont construit, mérité, ou sacrilège suprême, “gagné”.
Et tant pis, cher confère, si “le triporteur, le marcel, le béret, la moustache, la miche de pain, le petit marché d’antan, les petites tables de café d’antan, la petite place de café d’antan…” vous défrisent et vous font regretter l’évocation rugbystique de ces traditions qui rappellent l’époque des communions solennelles et des pièces montées, l’odeur des foins coupés, le bal populaire (celui de Sardou tant qu’à faire), la toile cirée, le bronzage agricole, les militaires en permission, les trains de nuit (ceux de Delon pourquoi pas) et le parfum mystérieux des adultes alanguis sous les frondaisons d’un canal ensoleillé.
Oui monsieur, tant pis si vous n’avez pas connu le temps des bons moments, celui qui appartient de toute évidence à ceux qui savent les apprécier sans brocarder les traditions, sans aller, excusez l’expression, chercher le trou du cul derrière l’oreille, pour nous fourguer ce que le politiquement correct du moment a encore en rayon. Car votre chronique fleure la petite leçon politicienne, à l’instar de ces discours tenus par les égéries du wokisme et autres inconditionnelles de la déconstruction, pourfendeuses du barbecue et préposées, à nos frais, au tribunaux médiatico-climatiques.
Quand la France “sépia” que vous critiquez, puisque selon vous elle “sent la naphtaline”, préfère au ton professoral des enfants gâtés qui trouvent des circonstances atténuantes à la haine et aux excès, celle des terrains de rugby où le sport l’emporte toujours sur la violence gratuite et l’indignité. Cette indignité qui sourd de votre propos parce que nous osons encore respecter les valeurs d’un pays, son panache, son héritage, son folklore, sa fierté, son drapeau.
Monsieur Tion ne connaît strictement rien au sport bien sûr, surtout au sport collectif. On ne doit pas beaucoup le voir le dimanche après midi sur le terrain encourager une équipe. Je ne parle même pas de jouer car c’est trop fatigant pour ce genre d’individu.
Heureusement qu’il y a encore des français de souche rattachés aux valeurs du terroir . Pas simple lorsque l’on est dans les beaux quartiers de Paris.
Bien cordialement.