Le “Veau Primeur” : une filière d’avenir ! [par Thierry Masdéu]

Comme chaque année à l’approche des fêtes de Pentecôte, la production du “Veau Primeur” de la gamme “Transhumància”, met à l’honneur l’ensemble du travail de nos éleveurs de montagne. Un point d’orgue qui récompense l’exigence qualitative de cette marque. Viande, fondante à souhait, claire, très légèrement rosée et appréciée des gourmets. Commercialisé par la Coopérative catalane des éleveurs (CCE) et distribué par les établissements Guasch, ce veau de 4 à 8 mois, nourri principalement au lait maternel, répond plus que jamais aux attentes du marché. Un produit d’excellence, fruit du concours d’un ensemble d’acteurs commerciaux qui, depuis plus de 15 ans, aux côtés de la Chambre d’agriculture, œuvrent au service du maintien de cette filière. Sans oublier le soutien promotionnel des artisans bouchers, ou encore le parrainage de grands Chefs de la gastronomie avec leurs recettes à portée de tous (voir en fin d’article). Véritables ambassadeurs du “Veau Primeur”, ils contribuent à séduire et à fidéliser le consommateur.

“Il est évident qu’à l’heure actuelle, avec cette tendance où les personnes consomment moins de viande et recherchent de la qualité, nos critères d’élevage, qui respectent le cahier des charges de la marque, nous permettent de produire des veaux avec une catégorie de viande supérieure !” évoque, avec la satisfaction du travail accompli, Corentin Baqué, jeune éleveur de 25 ans, installé depuis 2016 en GAEC avec son père, Abel, sur la commune d’Enveig. “C’est un gage de débouché et grâce à l’implication de tous les partenaires et promotions de la marque, cette filière a de l’avenir !” Pour autant, cet éleveur cerdan, à la tête de 65 mères Limousines, ou sa sœur Océane de 22 ans, fraichement installée depuis mars dernier au Mas Rondole à Saillagouse, aspirent à un peu de retenue de la part des militants de la cause animale. “Il ne faut pas tomber dans l’extrémisme, tout comme nous respectons leur choix de ne plus consommer de la viande, nous souhaitons qu’ils arrêtent d’imposer leur démarche alimentaire, en essayant, sous prétexte de maltraitance animale, de faire culpabiliser ceux qui en consomment !” souligne Océane, aux petits soins avec son troupeau d’Aubrac d’une soixantaine de mères.

Océane Baqué

Malgré le spectre de la sécheresse…

“Je pense que si ces personnes là venaient se rendre compte de quelle façon nous travaillons et élevons nos animaux, elles seraient très étonnées de voir les efforts que nous déployons pour le bien être animal !” vient compléter avec assurance Corentin, pour appuyer les propos de sa sœur. Mais la préoccupation majeure de ces éleveurs de Cerdagne, comme pour l’ensemble de la profession, est axée sur cette sécheresse qui sévit depuis bientôt deux ans. Une situation qui risque, sur certaines zones géographiques du département, de mettre à mal l’abreuvement des animaux et, dans tous les cas, l’autonomie fourragère des exploitations. “Bien évidemment, la priorité des priorités, c’est l’abreuvement des animaux. Aussi, nous avons engagé une démarche auprès du Conseil régional afin qu’il puisse mettre en œuvre quelques aides immédiates, pour pouvoir réaliser des investissements destinés au captage de petites sources avec des petits bacs de stockage et abreuvoirs” rajoute avec inquiétude Tony Baurès, président de la CCE, qui a fait une demande explicite d’autorisations rapides auprès du sous-préfet de Prades, notamment pour les estives situées en zones de réserves naturelles et Natura 2000.

“Ensuite, au niveau de l’État et des assurances, nous espérons des aides pour accompagner nos éleveurs dans l’achat du fourrage. Et que la PAC, avec ses contraintes techniques et réglementaires, établisse des dérogations spécifiques pour des situations exceptionnelles comme cette année !” Une série de mesures d’accompagnement auxquels les éleveurs espèrent pouvoir prétendre de toute urgence afin d’éviter une décapitalisation de leurs cheptels.

Contacts : Coopérative Catalane des Éleveurs – 04 68 04 50 44 – ccvb@wanadoo.fr
Élevage Océane et Corentin Baqué : 06 33 57 09 90 – 06 77 17 55 43 – ocebaque@yahoo.fr
Julien Blaya : 04 68 96 17 65 – lasenyera@bbox.fr

Médaillon de veau primeur laqué au Byrrh Grand Quiquina et tagliatelles de carottes jaunes

Recette du Chef Julien Blaya des restaurants “La Senyera” à Villefranche de Conflent et “Le Caillou” à Marquixanes.

Ingrédients : veau primeur, Byrrh Grand Quiquina, carottes, sel, poivre.
Préparation : dans une poêle, faire juste dorer un médaillon de veau primeur.
Dans une casserole, mettre à chauffer le Byrrh Grand Quinquina. Dès qu’il flambe, il va commencer à réduire, s’épaissir et devenir liquoreux.
Laquer ensuite la viande avec ce précieux sirop de Byrrh.
À l’aide d’un économe, tailler les carottes en tagliatelles. Plongez-les quelques secondes dans une eau bouillante salée.
Dresser votre assiette en déposant votre médaillon de veau primeur sur un lit de tagliatelles.

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