L’antidote : « La voiture de l’agriculteur» (Par Jean-Paul Pelras)

Pour illustrer ce propos nous ne choisirons ni le 4X4 susceptible de jeter un certain discrédit sur son utilisateur champêtre, ni la 4L ou la 2CV pouvant être considérées comme moyens de transport anachroniques. Nous opterons donc pour le Renault Express ou le Citroën C15 encore couramment usités dans nos campagnes par les vignerons, les maraîchers, les éleveurs et les arboriculteurs. Et, à défaut de commenter ce rétroviseur rafistolé avec du chatterton ou le hayon de la porte arrière qui tient avec une sangle, nous remarquerons tout d’abord la poussière sur le tableau de bord et la terre sous les pédales. Passons ensuite aux vides poches latéraux : un sécateur, un greffoir, de la ficelle, la lampe torche qui sert au moment des vêlages ou pour aller changer l’eau des parcelles sur le coup de minuit. Dans la boite à gants, un petit calepin pour les numéros de téléphone et la date des saillies, des tournevis, une pince coupante, une bombe de dégrippant, une casquette offerte par le marchand de tracteurs. Sur le siège conducteur « la veste de tous les jours ». Sur le siège passager, les outils. A l’arrière, une caisse avec l’huile pour la tronçonneuse, des chiffons, du fil de fer, une boule de sel, une bêche, la pompe à graisse, des bottes, un vieux ciré vert, un demi sac de sulfate de cuivre, une batterie pour les clôtures électriques. Et, pour l’odeur caractéristique, toujours un peu de foin. Ah, j’allais oublier le chien. Un border collie ou un labrit bien poilu qui sort sa truffe dans les virages pour pister le lièvre ou renifler l’odeur des andains

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