La pollution n’est pas forcément celle qu’on croît

Un pic de pollution aux particules fines a eu lieu en région parisienne alors que l’essentiel de la circulation est arrêté, confinement oblige.

Le journal le Monde a lancé lundi un nouveau pavé dans la mare en reprenant l’appel d’un collectif à interdire les épandages agricoles pendant la crise du Coronavirus. Argument invoqué, la suspicion qui pèse sur les particules fines en tant que vecteur du virus. Et un pic de pollution survenu dans le nord de la France, le week-end dernier, naturellement étrange en cette période d’activité économique ralentie et de circulation quasi nulle. Si le papier fait tout de même état des incertitudes qui pèsent sur la responsabilité des uns ou des autres dans cette affaire, rien n’est vraiment avéré, l’article, lui, fait son travail et fait passer les agriculteurs pour facteurs aggravant de l’épidémie.

Hors, un chercheur est allé un peu plus loin et à retracé l’histoire de cet épisode de pollutions aux particules fines. Dans un papier fouillé, Serge Zaka (ITK) explique que si l’agriculture a bien une part de responsabilité dans cet épisode de pollution, on ne peut quand même pas tout lui mettre sur le dos. Dans sa conclusion il indique que 34 % de cette pollution était effectivement d’origine agricole, que 66 % étaient dûs au chauffage, à la production industrielle et aux particules de sables venus du désert, tout ceci en l’absence de circulation automobile. Et qu’en plus, au vu des relevés, 85 % de cette pollution était d’origine étrangère. Autant de précisions que Le Monde s’est bien gardé de donner, voire de chercher.

Yann Kerveno

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