La FDC66 appelle à manifester à Prades samedi 12 septembre
Manifestation pour la défense de nos traditions rurales. L’interview de Jean-Pierre Sanson, président de la Fédération des chasseresses et chasseurs des Pyrénées-Orientales.
Président Jean-Pierre Sanson, vous appelez officiellement les chasseurs des Pyrénées-Orientales à manifester ce samedi à Prades. Pourquoi ?
Parce que nous arrivons au stade où les chasseurs doivent se faire entendre et rester solidaires devant les attaques que nous subissons à répétition depuis de nombreux mois. Bien sûr, la suspension de la chasse à la glu pour cette année a été le déclencheur, mais au-delà, c’est toute une conception de la ruralité, de notre art de vivre dans nos territoires qui est attaqué.
Vous craignez que le sort qui est fait à la chasse à la glu encourage vos détracteurs à s’attaquer à d’autres formes de chasse ?
C’est évident ! Et nous sommes extrêmement vigilants, chez nous, dans les Pyrénées-Orientales quant à la chasse à la palombe qui est de plus en plus contestée. Déjà, chaque année, nous avons de plus en plus de mal avec la prise de ”l’arrêté nuisible” pour le pigeon ramier à cause de la pression idéologique et sectaire des anti-chasse. Je le dis tout net : cette manifestation n’est que la 1re du genre et d’autres suivront si nous sommes attaqués sur ce qui fait le sel de nos vies sur nos territoires !
Vous parlez d’attaques… Qui sont vos ennemis ?
Il est important dans ces moments difficiles de ne pas se tromper de cible. Ce sont les verts, les écolos de salon, les végans à qui s’ajoutent maintenant les bobos milliardaires qui se font ”mousser ” en défendant le RIP et qui en appellent à la disparition pure et simple de nos cultures et de nos traditions rurales que ce soit la chasse, la pêche, l’agriculture … Voilà nos ennemis ! Des gens qui ne vivent pas chez nous, qui ne connaissent rien à la nature et qui veulent nous imposer comment nous devrions vivre.
Pourtant la manifestation se tient dans la ville d’un des rares Premier ministre issu de la ruralité.
Et bien je continue à penser que le lieu de cette manifestation n’est peut-être pas le bon. Nous aurions dû aller manifester sur les terres de Barbara Pompili. C’est elle qui est à la manœuvre depuis son arrivée au gouvernement pour attaquer nos traditions. C’est elle qui se dresse contre nous depuis des années avec ses trublions verts.
Je sais que Prades, ville du Premier ministre, a valeur de symbole pour beaucoup. Mais Jean Castex, nous le connaissons bien ici. C’est un vrai élu rural sur les territoires de montagne du Capcir, de Cerdagne et du Conflent. Il sait ce que nous vivons et je ne peux pas croire qu’il puisse renoncer à ses convictions et oublier ses vraies racines. La politique est parfois complexe à décrypter, avec des rapports de force subtils. À nous de montrer – dans le calme et le respect – que la démonstration de force des gens des territoires ruraux est aussi une force sur laquelle il faut s’appuyer.
Vous croyez que cette manifestation en appellera d’autres ?
Vous savez, quand on en arrive à vouloir interdire la chasse, la pêche, l’élevage et même la collecte du miel (!), on bascule dans une forme grave de sectarisme que certains ont même nommé du ”fascisme vert”. Cela appelle à une forme de résistance qui dépasse la cause même de la chasse et mobilise tous les bonnes gens qui veulent vivre simplement dans leur pays, dans leur terroir, dans leur tradition.
Nous ne nous laisserons pas dicter notre art de vivre. Libre à tous les bobos citadins de manger des graines ou des farines d’insectes si ça leur chante !
FDC66-communiqué spécial – 8-09-2020