Écologie : la dictature des pensées !
150 000 vues et peut être davantage. C’est le nombre de visites effectuées sur le site du journal L’Agri consécutivement à la parution de “La lettre à Juliette Binoche et Robert de Niro”. Une fréquentation digne des publications nationales avec énormément de réactions, pour la plupart positives. Ce qui nous conforte dans l’idée que le show-biz a atteint ici ses limites avec une société qui ne supporte plus les conseils à deux balles et sait encore exprimer ses opinions autrement que par procuration. Au chapitre des réactions négatives, que ce soit sur notre site comme sur les réseaux sociaux, le ton est beaucoup moins révérencieux chez ceux qui, pour la plupart équipés de pseudos, avancent masqués. Ils défendent bien évidemment la cause écologiste et classent, sans plus de façons, le rédacteur en chef de l’Agri du côté des libéraux, des populistes, des promoteurs de pesticides, des ambassadeurs du glyphosate, des soutiens à l’agro-industrie et, tant qu’à faire, à la FNSEA réunis, pour ne citer que ces qualificatifs extraits du bréviaire cher à bon nombre d’ONG. Je le concède, il faut être fait d’un bois particulièrement dur pour encaisser les attaques de ces gens-là. Attaques gratuites et souvent anonymes étayées par la seule mauvaise foi qui les caractérise et par des discours calibrés pour le prisme de certains médias. Soyons clairs, il est aujourd’hui quasiment impossible de critiquer les opinions environnementalistes sans risquer le délit de blasphème et le procès d’intention. Notre confrère Yann Kerveno, parce qu’il a osé écrire que “l’extraordinaire miellée de printemps” n’avait rien à voir avec la baisse des activités agricoles (qui n’avaient, du reste, absolument pas diminué) s’est, à ce titre, attiré les foudres de quelques journalistes résolument “verdoyants”. À côté de cela, notons que, à l’heure où nous bouclons, si les vignerons du Midi ne peuvent pas lutter dans l’urgence par voie aérienne contre le mildiou, c’est uniquement car sur les trois ministères (Agriculture, Santé, Environnement) pouvant accorder une dérogation, seul celui de la Transition écologique et “solidaire” se complaît dans les nuances de la négociation. Les écologistes savent-ils seulement ce qu’il en coûte de perdre une production ? Si l’on considère leur volonté de nuire, nous pouvons en douter. Voilà pourquoi nous ne devons surtout pas leur laisser le monopole de la pensée.
Le journal l’Opinion vient d’accorder une nouvelle tribune au rédacteur en chef de l’Agri intitulée “Agriculture : quand plane l’opportunisme des lobbies environnementalistes.” En ligne sur L’Opinion.fr
Notons également que Jean-Paul Pelras est l’invité d’André Bercoff sur Sud Radio (mercredi 20 mai – 12 h 30-13 h 30) Podcast : Sud Radio – Bercoff dans tous ses états.
Vous avez raison de dire que le lobby écolo est plus tourné vers une idéologie que par un véritable souci écologique. Pourtant, je pense que l’écologie n’est pas antinomique avec la production dont nous avons besoin. La production intensive est-elle uniquement possible qu’avec des produits phytosanitaires dont la chimie peut avoir des conséquences collatérales néfastes ? Pardonnez-moi ma méconnaissance des réalités de l’agriculture mais peut-être pourrions-nous, doucement et intelligemment, glisser vers une agriculture raisonnable en terme de chimie, sans doute nécessaire, de production de qualité à proposer au consommateurs tant nationaux qu’internationaux avec des prix, progressivement, de plus en plus raisonnables pour tous les budgets en réduisant le nombre d’intermédiaires, n’est-il pas temps de “moderniser” l’agriculture avec une ligne de distribution plus courte en mutualisant les charges liées ? Pendant le confinement, mon association a relayé les infos permettant de mettre en relation directe les producteurs locaux avec la clientèle… Les producteurs n’ont jamais autant bossé en cette saison ! mais ils devaient composer entre la production, les livraisons, la gestion des commandes, etc… En fait, cette expérience a révélé des canaux de vente jusqu’ici inexplorés. Mais qu’en sera-t-il après ? Il faudrait que tout le monde s’y mette : les producteurs, continuer la distribution directe (pour cela il faudra peut-être embaucher, ce qui est d’une difficulté hallucinante vu les charges et l’administration, d’où mutualisation) et les consommateurs acheter plus cher mais meilleur. Pour tout cela, il faut un équilibre producteur/consommateur vertueux voire fraternel. En gros, il faut que tout le monde se ressaisisse vers une notion plus souverainiste et tout le monde doit jouer le jeu ! bien à vous !
Je suis tout a fait d’accord avec Guillaume. Il ne faut pas que les excès de quelques extrémistes, car il en existe dans tous les domaines, écologie comprise, ne soient considérés comme la norme. Je pense que des extrémistes de l’utilisation de la chimie dans l’agriculture existent également. Je suis un peu désolé en lisant vos articles et en essayant de comprendre les tenants et les aboutissants, que le mot écologiste revient souvent dans vos publication avec une connotation extrêmement négative, à la limite du gros mot. je veux bien croire que l’on ne peut pas interdire tous les produits phytosanitaires du jour au lendemain, mais je pense que vous conviendrez que des changements qui vont dans le sens de l’écologie sont aujourd’hui nécessaires et que notre planète ne se porte pas au mieux. Peut être faites vous partie des agriculteurs qui utilisent l’agrochimie avec raison et parcimonie, est ce le cas de tous vos confrères ? La pollution de certains cours d’eau dans lesquels l’on pouvait pêcher jadis semble dire le contraire. Peut être que votre discours devrait plutôt essayer de rassembler ceux qui produisent et ceux qui souhaitent manger sainement avec un impact minimum sur l’environnement, et pour cela nous expliquer si et comment cela est possible. Cordialement.