De quoi pourrions nous donc parler ?
À l’heure d’écrire ces quelques lignes, je ne sais pas, finalement, de quoi je vais vous parler. Je pourrais, ce serait attendu, vous dire quelques mots sur la nomination de Jean Castex. Elle m’a suffisamment mis en colère pour que je puisse en faire le sujet principal. Cette colère ne tient pas à la qualité du personnage, qui a déjà fait la preuve de son incontestable efficacité, qui connaît parfaitement les rouages de l’État et qui, à n’en pas douter, a les “épaules” pour endosser ce rôle prestigieux. Non, mon courroux vient plutôt du fait que l’on prétende que ce poste “ne se refusant pas”, notre ancien maire n’a pas pu faire autrement que de l’accepter. Voyez-vous, je pense que Jean a des compétences extraordinaires, mais je crains qu’il ait un défaut : je crois qu’il ne sait pas jouer au poker. Or, avec l’illuminé que nous avons à la tête de l’État, je considère qu’un bon joueur de poker, n’aurait peut-être pas fait “all in”, et mis en jeu la totalité de ses jetons sur un coup pareil. Sauf preuve du contraire, Macron est le “dealer” “au bouton” et Castex à la position “Under the Gun”. Donc, en un mot : il ne peut gagner que s’il a un très gros jeu ! Et encore, il faudra qu’il se méfie ! L’autre sait jouer et, en plus, il a placé, à Matignon, une taupe qui lui indique toutes les cartes de son Premier ministre ! Donc, pour le moment, je reste attentif mais très inquiet. À mon avis, le silence et l’espace de liberté accordés par Jupiter, vont prendre fin très vite ! Donc, je ne vous parlerai pas de cela.
Je pourrais aussi vous dire que le passage, fugace, de journalistes parisiens sur la place du Marché de Prades, m’a lui aussi “foutu les boules”. J’y ai vu toute la condescendance, toute la morgue citadine et tout le dédain que notre image de “culs terreux” inspire à ces jeunes cons déportés vers le lieu où “l’actualité se passe”. Les questions de l’accent notamment m’ont exaspéré. D’abord, je n’ai pas d’accent ! Et en aurais-je un, il serait celui de mes racines : catalan. Mais ces imbéciles ne font pas la moindre différence entre un accent marseillais, biterrois ou gersois. Alors ils s’interrogent pour savoir si je parle patois.
Alors, je vais vous dire uniquement deux choses…
J’aurais pu être aimable avec ce couple de “journaleux”. D’autant que la jeune fille était très jolie. Mais quand elle m’a demandé comment se mangeait le “Mato” et s’il y avait du lactose dedans, il m’est venu une envie subite de lui botter le cul et de la remettre, ipso facto, dans le premier train au départ de Prades. Malheureusement, il n’y a plus de train en Conflent… Donc je ne vais pas traiter de ce sujet là non plus.
Parlons des masques alors ! Je reste convaincu que le port obligatoire des masques dans les lieux publics est la solution la plus efficace pour protéger une population d’une épidémie. Malheureusement, nous n’en avions pas durant la désormais célèbre “première vague” ! Alors le confinement fût la seule alternative. En matière de Sida, il y a 2 solutions : le préservatif ou l’abstinence ! Pour la Covid, c’est pareil : abstinence de contact, dont la quintessence est le confinement, ou protection par masque obligatoire. Et, à l’instar de la capote, le masque c’est toujours ou jamais ! Si on n’en met pas, il ne faut pas pleurer quand on le chope ! Les ministres devraient être les premiers à donner l’exemple… D’autant que, d’après ce qu’on dit, certains semblent s’y connaître en matière d’ébats sexuels plus ou moins consentis et, par voie de conséquence, sur le port du condom. Non, ces sujets ne m’inspirent décidément pas.
Alors je vais vous dire uniquement deux choses. La première, c’est que mon petit-fils a eu deux ans. Et c’est presque plus important que tout, même dans ce monde sans avenir. La seconde m’a été soufflée par mon épouse. Elle tient en une phrase, prononcée par le Dalaï Lama : “l’homme moderne perd sa santé pour amasser de l’argent, puis dépense ce qu’il a gagné pour essayer de la retrouver. Il oublie de s’inspirer du passé, néglige le présent et ne pense qu’à son avenir. Il vit comme s’il ne devait jamais mourir et il meurt comme s’il n’avait jamais vécu”. Finalement, je n’avais rien de plus important à vous dire !