76 M€ de plus pour la viticulture

En visite cette fin de matinée dans le vignoble de Sancerre, le premier ministre Jean Castex a annoncé une enveloppe supplémentaire pour la viticulture française.

Ce seront au total près de 80 M€ d’euros supplémentaires qui vont être débloqués par le gouvernement pour parachever le financement du plan sectoriel destiné à aider la filière viticole. 56 M€ seront destinés à la distillation pour régler les volumes non pris en compte par la première tranche, ce qui doit couvrir peu ou prou l’ensemble des volumes souscrits, autour de 2,8 millions d’hectolitres. 20 M€ supplémentaires seront consacrés au stockage privé des stocks surnuméraires des prochains mois. Le premier ministre a également confirmé le maintient des exonérations de charges dites « ToDe » (travailleurs occasionnels, demandeurs d’emploi) auxquelles la viticulture comme les productions de fruits et légumes ont recours. Pour l’audois Jean-Marie Fabre, président des vignerons indépendants de France, ces annonces sont une réelle avancée qu’il salue, même si le compte n’y est toujours pas tout à fait. « Que ce soit le maintien des exonérations et la rallonge obtenue pour la distillation et stockage privé, nous sommes, je veux dire, la filière, satisfaits, parce que ces réponses, attendues, vont permettre au plan sectoriel d’être efficace, ce qui n’était pas le cas dans sa version précédente. »

40 milliards

Il regrette quand même de n’avoir obtenu un aménagement de l’accès aux exonérations de charges pour les salariés permanents des entreprises viticoles, demande rejetée par le gouvernement lors du dernier projet de loi rectificatif, le troisième, de la loi de finances 2020. « Mais c’est un sujet sur lequel nous reviendront pour le prochain projet de loi de finances 2021.» Il espère aussi avoir bien lu entre les lignes du discours de politique générale de Jean Castex. « Il a déclaré que le plan de relance de l’Europe, qui alloue 40 milliards d’euros à la France, devait être un plan de reconquête économique territoriale. Il serait donc logique que notre filière, elle concerne 66 départements de métropole, 700 000 emplois et 60 milliards d’euros de chiffre d’affaires, soit partie prenante de ce plan ! » 

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