Parce que rien n’est jamais simple #25 [par Yann Kerveno]

Génétiquement modifié

C’est au Japon que vient d’être mise en marché la première tomate dont le gène a été modifié grâce à la technologie Crispr-Cas9. Appelée Rouge de Sicile à “haut Gaba”, elle en contient 5 fois plus qu’une tomate classique. Le Gaba pouvant être associé à une réduction du stress et de la tension artérielle… À ne pas consommer toutefois si l’idée de croquer dans un produit génétiquement édité vous angoisse sous peine d’annuler les effets attendus !
Au Nigéria c’est une autre plante, OGM celle-là, qui fait un carton, le niébé, sorte de haricot utilisé dans l’alimentation humaine. Les producteurs du pays sont en effet confrontés à une pénurie de ces semences modifiées génétiquement pour lutter contre Maruca vitrata, une chenille de papillon particulièrement vorace. Alors qu’elle permet de faire passer le nombre de traitements d’une dizaine à un ou deux, selon les témoignages.

Dis-moi si tu pètes…

Non loin de là, enfin tout est relatif vu d’ici, si Singapour entend devenir la capitale mondiale des viandes de synthèse, la ville de Montréal, au Québec, espère bien obtenir le titre de pionnière de l’agriculture urbaine. Et veut faire passer les surfaces cultivées, sur les toits et ailleurs, de 120 à 160 hectares au cours des cinq prochaines années. Mais le projet n’est pas tant l’autosuffisance alimentaire que de doter la ville d’outils de résistance au changement climatique.
Parlons d’environnement, justement. Il est maintenant prouvé que basculer dans un régime alimentaire, en particulier composé de succédanés végétaux de viande, modifie nos digestions. Et conduit nos organismes à plus de flatulence, jusqu’à 7 fois plus, selon une étude menée chez nos voisins Catalans.

Consentement à payer

De là à se demander si, à l’instar des vaches qui émettent du méthane, nos pets ne seraient pas nocifs pour l’environnement il n’y avait qu’un pas. Franchi allègrement par nos confrères de FoodNavigator qui concluent que non, il n’y a pas de risque. Parce que nos digestions produisent peu de méthane mais plutôt du CO2 et de l’hydrogène, que l’ensemble des pets de la population mondiale représente, quotidiennement seulement 73 tonnes de méthane et 1 000 tonnes de CO2, soit le vol de 1 000 personnes en avion entre Los Angeles et New York.
Rassurés ? Dans un article récent publié par la revue Viandes et produits carnés, on apprend que le consentement à payer est plus fort pour les consommateurs français quand il s’agit de viande que de substituts végétaux imitant la viande. Mais aussi que cet écart se réduit sensiblement lorsque sont mis en avant l’impact de ces deux catégories de produits sur la santé humaine et l’environnement.

Des arbres à la place des fermes

Si, en France, la vendange est historiquement basse cette année, autour de 33 millions d’hectolitres, nous rétrogradant à la 3e place mondiale derrière l’Espagne et l’Italie, sachez qu’en 1914, elle atteignait 60 millions d’hectolitres et que la Première Guerre mondiale est venue changer la donne avec pénurie de main-d’œuvre et flambée des prix.
En parlant de flambée des prix, au Pays de Galles, les syndicats agricoles s’inquiètent des rachats de fermes chaque semaine par de grandes entreprises pour y… planter des arbres et diminuer leur empreinte carbone…

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