Les vœux de Manu Ruperez, président de l’Agri

À n’en point douter, l’année 2020 sera une année de challenges pour notre agriculture. Tout d’abord avec des incertitudes sur le marché du vin, liées à une baisse de consommation et à un contexte international bousculé par les échanges sino-américains. Sans oublier, pour le secteur de l’élevage et celui des grandes cultures, les menaces que représentent les accords de libre échange ou encore les droits de douanes à géométrie variable. Challenge également pour les productions fruitières et légumières en première ligne sur la question des pesticides. Productions quasi-systématiquement stigmatisées et contraintes de s’adapter avec des alternatives qui ne sont pas forcément en adéquation avec les réalités économiques. Une année qui sera incontestablement marquée par le bras de fer opposant une partie de la société au monde paysan avec l’agribashing, terme né en 2019 de l’acharnement et du dénigrement médiatique subi par les agriculteurs. D’où ce challenge technique et syndical que le monde paysan devra remporter pour prouver (encore une fois) le caractère indispensable de sa fonction nourricière et environnementale.
Le journal L’Agri s’est, à ce titre, démarqué en évoluant pour ainsi dire à contre-courant d’une certaine pensée unique. Ses prises de position au cours de l’année écoulée ont été repérées bien au-delà des seuls départements des P.-O. et de l’Aude. Grâce notamment aux réseaux sociaux, des journalistes de publications nationales et de nombreux syndicats agricoles partagent et relaient nos éditos, nos chroniques, nos informations, nos interviews (Canet, Imbernon, Purseigle…), nos lettres ouvertes (Macron, Lucet, Hidalgo, Nagui, Jadot…). Sans oublier nos dossiers sur le glyphosate, les menus végétariens, la déprise rurale, le Marché de gros, l’irrigation…

En 2020 l’Agri monte à Paris !
Dans un contexte où l’ensemble de la presse écrite traverse une période très difficile, l’Agri, tout en préservant sa liberté de ton, tente de s’adapter aux aléas du marché, aux coûts de production qui augmentent en permanence et aux évolutions sociétales. Pour y parvenir, nous comptons bien entendu sur notre lectorat, sur nos abonnés et sur nos annonceurs.
En 2020, afin de renforcer notre titre, nous allons encore développer l’offre numérique avec des supports et des outils qui permettront de mieux référencer l’Agri et de le diffuser auprès du plus grand nombre. Nous le ferons en nous adressant aux journalistes dans les rédactions nationales, aux parlementaires du Palais Bourbon et du Palais du Luxembourg, aux députés français siégeant à Bruxelles, aux responsables de Conseils départementaux à qui nous adresserons, dès février, la version numérique du journal pour communiquer sur les préoccupations et les enjeux spécifiques de notre agriculture, de notre artisanat, de notre ruralité. Une ruralité dont l’Agri est devenu, au fil des ans et grâce à sa ligne éditoriale, l’intercesseur incontournable.
À toutes et à tous en mon nom, au nom de notre conseil d’administration et de toute l’équipe de L’Agri, je vous souhaite une très bonne année 2020.

Manu Ruperez

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