Covid 19 : coiffeurs et coiffeuses se “font des cheveux” !

Submergé par les tâches administratives qu’engendre la fermeture de ses deux salons de coiffure, Emmanuel Sagues, gérant de Lady Boy Coiffure à Pollestres et Canohès nous a accordé quelques minutes de son temps pour nous exprimer ses préoccupations. Actuellement, comme bon nombre de chefs d’entreprises, sa priorité consiste en la gestion des demandes d’autorisations préalables au titre de l’allocation d’activité partielle pour l’ensemble de ses 13 salariées, ainsi que l’aide financière exceptionnelle de 1 500 € accordée par la DGFIP dont il devrait pouvoir bénéficier en tant que gérant non salarié. Depuis cette annonce présidentielle de fermetures des commerces non prioritaires pour contenir l’expansion du virus Covid-19, Emmanuel (notre artisan) vit avec anxiété cette situation économique inédite.

Comme l’ensemble des artisans et commerçants qui ont répondu présent à cette action de solidarité au nom de la santé publique, il espère que le dénouement de cette crise ne s’éternisera pas plus de quatre semaines. Au delà, et malgré les promesses d’aides étatiques, il craint que son fonds de roulement en trésorerie ne suffise plus à faire face à la situation économique de son entreprise, comme l’avancement des salaires du mois d’avril. Fragilité qui mettrait en question la pérennité de ses commerces. Passée cette crise, l’exponentiation de ce virus et sa taxinomie ou typologie très contagieuse entre humains, amènera obligatoirement une réflexion profonde sur les comportements et méthodes à suivre pour l’ensemble des métiers, comme la coiffure, où la promiscuité entre les personnes est inévitable.

Thierry Masdéu

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