France Inter et France Télévision : quand le service public laisse les écologistes stigmatiser notre agriculture ! (Par Jean-Paul Pelras)

Certains, du côté des syndicats agricoles notamment, pensaient que le phénomène serait passager, négligeable, anodin. Un peu comme ces modes qui n’auront plus d’importance demain. Alors les paysans, rompus aux vicissitudes des éléments, ont laissé passer l’orage sans savoir que l’ondée allait se transformer en déluge de critiques, d’accusations, de dénonciations, de mensonges, de condamnations. Avec, pour étayer le tout, la mise en place d’une multitude de contraintes dictées par un dogme environnementaliste politisé qui peine à obtenir 3 % de suffrages lors des élections, mais qui bénéficie, 365 jours par an et 24 h sur 24 h, du prisme et de la bienveillance de certains médias.
Ces médias qui ont compris l’enjeu économique que représentait l’écologie. Une écologie qui se vend bien car elle donne bonne conscience. Pour commercer dans ce domaine et capter l’attention de leurs interlocuteurs, certains médias peu scrupuleux savent qu’il faut savoir jongler entre le rêve et la peur. D’autres diront, entre le verre à moitié plein et les trains qui n’arrivent pas à l’heure.

Alors, il faut inviter les bons clients capables de tenir des propos alarmistes, voire anxiogènes. Et peu importe leurs degrés de compétence ou d’expertise, puisqu’ils sont les nouveaux justiciers. Ils passent en boucle de studios radiophoniques en plateaux de télévision et l’émotion est devenue leur fonds de commerce.
Dernier en date, l’écrivain, jardinier paysagiste, Gilles Clément qui déclare, sur France Inter, concernant la perte de biodiversité : “Moi, je suis entouré d’élevages bovins : on ne trouve plus de coléoptères sur les bouses des vaches, parce qu’elles sont traitées”. Ah bon, traitées avec quoi ? Que ce monsieur se lance dans de telles affirmations, car il n’est peut-être jamais venu soulever une bouse sur l’Aubrac ou dans les Pyrénées, passe encore. Mais qu’il soit autorisé à le faire sur une antenne du service public est inacceptable. France Inter, comme France Télévision par ailleurs, en diffusant ce genre de message se rendent complices d’une forme de désinformation à l’égard des pratiques agricoles.

Afin de compenser cette injustice…

Nous le constatons régulièrement avec un autre Clément, Hugo cette fois-ci, sur France 2 avec “Aux arbres citoyens”, avec “Sur le front” (France 5) et tous les mercredis sur France Inter dans l’émission “En toute subjectivité”. Confortablement installés derrière leurs micros, dans des studios climatisés, sans jamais prendre le risque d’être interrompus ou contestés, ces gens-là dézinguent l’agriculture conventionnelle jour après jour, méthodiquement et en toute impunité. Et ce, sans que le monde agricole puisse, dans les mêmes conditions, autrement dit avec la même fréquence horaire et temporelle de diffusion, apporter des éléments de réponse. Difficile, me direz-vous, car les agriculteurs ou leurs représentants n’ont pas le temps, car ils ne peuvent pas abandonner leur outil de travail pour passer toutes les cinq minutes à la radio ou à la télévision.

Afin de compenser cette injustice, la solution consiste tout simplement à réduire l’audience pléthorique de ces influenceurs médiatiques qui passent, bien évidemment, plus de temps devant les caméras et les micros qu’à la vigne, dans les étables, dans les vergers, près des silos ou dans les champs !

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