Un petit air de féminité [par Karo et Didoo]
Nous avons souhaité pour cette nouvelle chronique changer d’art afin de nous intéresser à celui du cinéma. Et plus particulièrement aux femmes !
Pour plaire à l’ami Pelras, nous nous sommes dit qu’il fallait s’intéresser à celles qui font parler d’elles, Marlène, Sandrine, ou Alice… Celles qui se prenant pour des walkyries se prennent surtout les pieds dans le tapis. Du coup, nous avons choisi l’inverse, ces femmes qui le sont et qui n’en ont fait ni un étendard, ni une revendication. Certains(es) diront “ah ! les belles italiennes”, d’autres diront “ah ! les belles françaises ou américaines…” À vous de choisir !
Pour nous, ce sera plus un melting pot de quelques-unes de ces belles !
La première qui nous a fait rêver est Sophia Loren avec ses grands yeux de biche, sa grâce et sa féminité ; à l’âge de 16 ans, elle obtient le prix d’Italie “Miss élégance”, avant d’accéder au monde du cinéma. C’est Carlo Ponti, producteur, qui la remarquera et l’épousera quelques années plus tard. Il sera d’ailleurs son unique mari avec lequel elle vivra jusqu’à sa mort, en 2007. Un exemple dans cette profession aux parcours de vie complexe. Sa beauté explosive et son talent la pousseront vers une carrière internationale.
En suivant, nous vient le nom de Claudia Cardinale, tuniso-italienne, qui se fera aussi remarquer très jeune par sa beauté et sera élue “la plus belle italienne de Tunis” ! Elle sera révélée en 1958 dans “Le pigeon” par le producteur qu’elle épousera également. Nombreux réalisateurs souhaiteront la faire jouer et elle obtiendra ainsi une renommée internationale. Mais elle a du caractère et s’engagera pour lutter contre le SIDA, pour défendre les droits des femmes, des homosexuels et pour soutenir les causes humanitaires. Nous avons tous en tête cette scène mythique de bagarre dans “Les pétroleuses” avec notre sublime BB nationale, moment d’érotisme sulfureux.
Belles parce qu’elles sont féminines
Pour rester dans notre pays, nous citerons deux célèbres actrices, Anouk Aimé et Michèle Morgan pour son regard, sa douceur qui ont charmé bon nombre de réalisateurs. Elle fût la première à recevoir le prix d’interprétation féminine au 1er festival de Cannes en 1946 et fut élue plusieurs fois “actrice la plus populaire” par les Français. Mais elle se retirera de l’écran pour se consacrer à la poésie et la peinture, deux autres passions.
Quant à Anouk Aimée, sa beauté, sa classe et son charme énigmatique lui ont permis d’accéder au plus haut rang des actrices de son temps ; Federico Fellini lui proposera un rôle dans la “Dolce Vita” et nous nous souvenons bien sûr d’ ”Un homme et une femme” au côté de Jean-Louis Trintignant devant la caméra de Claude Lelouch. Bien que discrète, sa carrière est à remarquer.
Nous voulions partager cela avec vous ; le féminin sous toutes ses formes, au propre et au figuré. Ces dames permettent de remettre au bon endroit ce mot à présent tant galvaudé ! Certes, il y a de la beauté physique mais aussi intellectuelle, du charme, de l’élégance, une façon d’être, de l’engagement, du raffinement, de la sensibilité et de la bienveillance…
Est-ce malpoli ou discriminatoire de trouver des femmes belles parce qu’elles sont féminines ? Il semble, certains jours, que ces quelques penseuses parigotes intégristes et intolérantes, nous les brisent menu, menu, menu…